Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)
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ÉTCDE SUR L'INDUSTRIE DU FER
précision. L'usine compte 68 tours parallèles à charioter, à fileter, à tourner les boulons et les écrous, etc. La mise an diamètre des tiges de boulons précédant le filetage se fait également au tour et en deux fois; un gamin, généralement, dégrossit la tige, et un tourneur la met exactement au diamètre, et cela sur toute sa longueur, différence avec le boulon ordinaire, dont la tige n'est rodée -que sur la longueur à fileter. Pour le finissage dos têtes de boulons, la partie plate de la tête est passée à la machine à roder, qui porte une fraise au profil voulu, pour tourner la tête et en même temps chanfreiner les angles. Les pans sont ensuite passés à la fraise ; la tête du boulon passe entre deux fraises à axe horizontal et tournant en sens inverse; on fraise ainsi les deux faces opposées. Le boulon est monté sur nn cadran gradué que l'on tourne exactement de 1/6 de tour pour faire deux nouveaux pans. La préparation d'un boulon à six pans se fait donc en trois fois. L'atelier possède, pour ces usages, 38 machines à fraiser. Enfin, pour différents besoins et pour les boulons spéciaux, l'usine dispose de 8 machines à percer, 1 machine à raboter, 3 étaux limeurs, 5 machines à cisailler et scier le fer, 8 meules, 3 polissoirs. Enfin, nous avons déjà signalé les tours automatiques à décolleter, au nombre de 20, donnant, sans le concours d'aucun ouvrier, des boulons filetés et des écrous taraudés. Nous nous sommes préoccupé de savoir si le boulon décolleté avait des avantages sur l'autre : pour les autres usines, il constitue le boulon de précision; mais, pour la maison Marcadet, il n'est pas plus précis : on a monté des tours à décolleter pour répondre aux demandes des clients, puisque, parait-il, la mode est au décolletage. Signalons enfin, comme corollaire de la précision, la
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bonne tenue et la disposition rationnelle de toutes les machines. En résumé, c'est une très belle usine. Nous terminerons par quelques indications économiques. Hiver comme été, le travail commence le matin à six heures et dure jusqu'à onze heures trois quarts, avec un repos de un quart d'heure à huit heures pour les hommes et de trois quarts d'heure pour les femmes, afin de leur permettre do vaquer aux besoins domestiques. Le travail de l'après-midi dure de une heure à cinq heures et demie. La maison a créé une société de secours en cas de maladie. Elle fait une retraite de 260 francs par an à ses vieux ouvriers.
L'ARTICLE DE VOITURE. A côté de la boulonnerie, on fabrique à Château-Regnault et à Levrézy un grand nombre d'articles de voiture, dont le principal est la bride de ressorts. Les quatre ateliers principaux sont, d'une part, ceux de MM. Laurent-Colas et Autier à Bogny, et, d'autre part, ceux de MM. Balteau et Vauché à Levrézy. ATELIER LAURENT-COLAS.
C'est de beaucoup le plus important ; il fabrique d'une façon générale les ferrures pour la carrosserie, le charronnage, la charrue et l'automobile, spécialement les brides de ressorts, menottes, jumelles, charnières, compas, vis de mécanique, mains de ressorts, etc. Fondé en 1860 par M. Laurent-Colas, qui était alors simple ouvrier et qui venait de faire son « tour de France » comme compagnon, cet atelier a débuté avec