Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)

98

ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DU FER

sable neuf et un peu d'eau ; puis le mélange passe au diviseur et est envoyé au moulage. D'une façon générale, le moulage se fait à la main. Il existe cependant cinq presses à friction, à chacune desquelles travaillent séparément deux ouvriers, l'un faisant le moule en creux, l'autre le moule en relief. En outre, cinq machines hydrauliques seront prochainement en installation. La fonte, provenant du comptoir de Longwy, est fondue dans deux cubilots, alternativement on service tous les jours. 3° Atelier d'émaillage. — Les pièces à émailler sont d'abord décapées dans une solution sulfurique à raison de 6 litres d'acide pour 1 mètre cube d'eau ; elles y séjournent deux heures et demie à trois heures. Elles sont ensuite lavées à l'eau fraîche, puis à l'eau chaude pour faciliter le séchage. De là, elles passent dans des étuves chauffées par la circulation inférieure des flammes perdues des fours d'émaillage ; on les y laisse un jour. On les chauffe ensuite dans les fours d'émaillage, formés d'une chambre en briques réfractaires avec chauffe inférieure où l'on brûle des briquettes; ces fours sont au nombre de deux, un seul est en service et marche nuit et jour; la pièce, portée au rouge, est retirée à l'aide d'une fourche et saupoudrée de matière à émailler ; on la repasse quelques minutes autour et on la laisse refroidir. Pour la préparation des émaux, on utilise une foule de matières telles que silice, borate de soude, arsenic, plomb, litharge, minium, etc. Le mélange est fait au laboratoire, dans des proportions qui sont le secret de la maison, puis introduit dans des creusets à raison de 10 kilogrammes par creuset ; ceux-ci sont portés dans des fours à cuve sur le coke incandescent ; la matière fond, on fait des prises d'essai à l'aide d'un ringard et on étire la matière; quand elle donne de beaux fils fins, sans

DANS LES ARDENNES FRANÇAISES

99

bourrelets, on retire le creuset et on coule sur une dalle en fonte. La matière, coulée et refroidie, est concassée puis broyée dans des bocards. 4" Atelier de montage. — Les pièces sont d'abord ébarbées, limées et percées s'il y a lieu. Ptiis on cii fait l'assemblage pour la construction des différents modèles. À cet atelier se rattache le finissage des marmites. On les polit intérieurement à l'aide d'un morceau de grès des Vosges fixé au bout d'une pineo et qu'on appuie fortement sur la marmite animée d'un mouvement de rotation. Apres polissage, on décapa et étante l'intérieur ; l'extérieur est verni. Bâtiment « l'Ardennaiae ». -— Tôlerie. — ( )n y fabrique d'abord des tuyaux de poêle ; on part d'une fouille do tôle que l'on enroule en la faisant passer entre trois cylindres ; l'assemblage se fait pa? rivets ou par agrafe : pour ee dernier genre d'assemblage, on replie d'abord les doux bords de la tôle et, après enroule menton les agrafe l'un dans l'autre, puis on resserred'agrafe entre deux cylindres. Des machines spéciales fabriquent également les coudes de tuyaux. Dans les tôles, on découpe aussi les façades de fourneaux, à l'aide d'une presse à friction capable de découper des tôles de l mm ,6. Le bâtiment comporte un atelier de tournage en Cuivr© et fer, pour le finissage de différentes pièces. Atelier de nie/pelage. — Les pièces à nickeler sont d'abord polies sur des menles en buffle recouvertes d'émeri ; on les lave ensuite au pétrole, puis on les passe dans une solution de potasse et à l'eau froide. Les pièces ainsi préparées sont introduites dans des cuves en fonte de 2 m ,00 X 0 m ,80 X l m ,00, remplies d'une solution de sulfate de nickel et garnies intérieurement do guttapercha. Les anodes sont constituées par des plaques ver-