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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES

Rapport sur les causes des déflagrations exceptionnelles analogues à celle qui s'est produite, le 7 août 1905, aux mines de Salles et Montalet, ou, à défaut de ce Rapport, une Note sommaire indiquant les expériences déjà faites •et les résultats acquis à la date de ce jour. Flambée de grisou du 7 août 1 905. — La flambée de grisou survenue le 7 août 1905 aux mines de Gagnières s'est produite dans un chantier de traçage en remonte et en cul-de-sac, dans le lambeau de la couche 2 désigné sous le nom de couche 2 ter, au voisinage du travers-bancs de la cote 350. Le tir des 4 coups de mine du chantier a été fait en deux volées, et la flambée de grisou s'est produite dans la seconde volée. Malgré l'affirmation des boute-feux qu'ils ont bien vérifié, après le premier tir, qu'il n'y avait pas de grisou au chantier, il semble peu vraisemblable que la première volée n'ait pas dégagé de grisou et que le grisou se soit dégagé seulement sur le tir de la seconde volée. En tous cas, il n'y a pas eu dégagement instantané de grisou, car la quantité de charbon abattu après le tir était normale. D'autre part, la quantité de grisou enflammée était très peu abondante, caries effets mécaniques de l'explosion ont été très faibles et les flammes n'ont eu qu'un parcours assez restreint. Les trous étaient forés sur l m ,25; ils contenaient trois cartouches de grisoutine-couche de Paulilles, recouvertes d'un bourrage d'argile de 40 à 50 centimètres de longueur. Les détonateurs étaient des amorces de quantité Gévelot, à 2 grammes de fulminate, dont l'inflammation était provoquée par un exploseur Gomann à basse tension. La dynamite employée à Gagnières a la composition suivante : Nitroglycérine Coton azotique Azotate d'ammoniaque

11,86 0,14 88,00

RAPPORT SUR L ETUDE DES RATÉS DE DÉTONATION

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correspondant à une température de détonation de 1.420°. On a vérifié qu'à l'époque de l'accident aucune cartouche de grisoutine-roche n'a été délivrée aux ouvriers du quartier où s'est produit cet accident. A peine l'un des boute-feux avait-il donné quelques tours de manivelle à l'exploseur que l'explosion des deux coups de mine était entendue et que, presque en même temps, les portes séparant le poste de tir du traversbancs de la cote 350 s'ouvraient avec force, en laissant passer un jet de flammes mortes et un très violent remous d'air. L'un des boute-feux fut projeté à terre et eut les cheveux légèrement roussis, tandis que son camarade ne ressentit qu'une violente secousse. Le tir produisit, m comme à l'ordinaire, 2 à 3 tonnes de charbon et l ,50 d'avancement. L'enquête de l'Ingénieur en Chef des mines n'a pu établir qu'aucune précaution ait été omise. 11 semble bien que le feu ait été mis au grisou par de la grisoutine-couche employée dans des conditions régulières. Autres accidents causés par de la grisoutine-couche. — Dans le courant de 190i, le Service des Mines apprit qu'aux mines de Gagnières on disait avoir constaté plusieurs fois que les explosifs employés brûlaient dans le trou de mine au lieu de faire explosion. L'enquête faite à ce sujet fournit les renseignements suivants : 1° Le 19 février 1904, deux ouvriers firent un coup de m mine de l ,50 de profondeur, chargé de 4 cartouches de ra grisoutine B et bourré sur 0 ,30 avec de la terre glaise; e les capsules employées étaient des capsules à I ', 50 de fulminate. Le maître-mineur se dirigeait vers le chantier au moment du tir. Il entendit la détonation et, arrivant près du chantier, il trouva les deux mineurs écoutant un bruissement qui paraissait provenir du fond du trou de mine. Il vit au fond du trou une flamme rouge qui créTome XII, 1907.

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