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178 ni. —

COMMISSION DU GRISOU

NOUAr EAU DISPOSITIF D'AMORÇAGE DES EXPLOSIFS

COMPARAISON ENTRE L'AMORÇAGE ACTUEL ET I,' AMOR-

ÇAGE

PAR

AVANTAGES

TUBE ET

DÉTONANT DES

AU

POINT

INCONVÉNIENTS

DE

DANS

VUE LES

DES

MINES

GRISOUTEUSES.

Cette comparaison a été faite, d'abord d'une façon en quelque sorte théorique, d'après des essais de laboratoire, puis d'une façon pratique, d'après des essais d'exploitation courante dans les mines. A. Comparaison théorique. — D'après les propriétés générales des cordeaux détonants, on peut, a priori, prévoir dans l'emploi du nouvel amorçage les avantages suivants : Détonation assurée de toute la charge explosive, quelle que soit sa longueur ; Suppression certaine des culots ; Impossibilité de décompositions anormales (tardives ou fusantes). On a vu précédemment que l'amorçage par cordeau détonant ne modifierait pas la température de détonation des explosifs au nitrate d'ammoniaque. Cet amorçage augmenterait leur vitesse de décomposition et la rapprocherait de la vitesse de détonation du cordeau (6.000 mètres environ par seconde), sans que nous puissions dire, à l'avance, si cette modification serait favorable ou défavorable au point de vue de la sécurité dans le grisou. D'après les idées généralement admises à l'étranger, les fortes vitesses de décomposition seraient défavorables à la sécurité, mais aucune justification n'a été donnée de cette façon de voir, et certaines expériences faites anciennement par la Commission des Substances explosives tendraient au contraire à faire admettre que l'augmentation de la vitesse de déto-

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nation est favorable à la sécurité dans le grisou et les poussières. En définitive, l'amorçage au cordeau modifierait le fonctionnement des explosifs de sûreté. Certaines de ces modifications seraient certainement avantageuses ; aucune ne paraît, a priori, devoir être désavantageuse. Dans la comparaison précédente, nous avons supposé que l'on continuerait à utiliser les types actuels d'explosifs. Si l'on envisage la question de la sécurité du grisou au point de vue plus général de la recherche de nouvelles compositions antigrisouteuses, on peut se rendre compte que l'emploi du nouvel amorçage donnerait des facilités nouvelles pour la solution du problème : 1° 11 permettrait défaire détoner correctement en trous de mine certains mélanges à haute sûreté dans le grisou, laissés de côté jusqu'ici par suite d'une aptitude insuffisante à la détonation, en particulier les mélanges de nitrate d'ammoniaque et naphtaline ou mononitronaphtaline, étudiés autrefois par la Commission des Substances explosives. 2° L'amorçage au cordeau donnerait la possibilité de conférer aux poudres lentes le fonctionnement brisant et de supprimer ainsi le seul obstacle qui s'oppose à l'essai de ces mélanges comme explosifs de sûreté. Nous avons vérifié que la poudre noire, amorcée par le cordeau, donnait dans le terrain naturel des globes de compression comparables à ceux des explosifs brisants. 3° Cet amorçage permettrait , selon toute vraisemblance, l'utilisation du nitrate d'ammoniaque seul comme explosif dans les mines. Nous avons pu en effet obtenir avec ce sel, soit dans le terrain naturel, soit dans des blocs de grès, la décomposition complète avec production d'un travail comparable à celui des grisounites, et quelques essais effectués dans les mines ont confirmé ces résultats. Bien que le cordeau h employer à cet effet (7 mm ,5 environ de