Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)

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LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES

ravages qu'il pouvait encore produire qui a déterminé, aux premiers jours du sauvetage, la conduite à tenir et les mesures à prendre. Pour suivre l'ordre chronologique et pour n'avoir pas à y revenir, nous allons faire brièvement en sa place l'histoire de cet incendie et de la lutte entreprise contre lui. C'est dans la nuit du 6 au 7 mars qu'il fut découvert. Il avait été allumé probablement par la lampe d'un raccommodeur qui travailla peu avant dans Cécile, mais qui mourut le 10 mars et dont on n'eut aucun renseignement. 11 est certain, toutefois, qu'il devait être facile d'allumer avec une lampe à feu nu les bois du montage de Cécile qui sont à l'état de pourriture sèche. Un parasite y a transformé le bois en poudre fine, renfermée dans une gaine de tissu fibreux; agitée au-dessus d'une lampe à feu nu, cette poudre donne une flamme très vive. L'incendie fut découvert à dix heures du soir, le 10 mars, par un conducteur qui ramenait son cheval à l'écurie de la bowette du Nord 280 (ftg. 4) et qui remarqua que l'accrochage était plein de fumée. Il prévint plusieurs porions, qui constatèrent à 280 que la fumée venait de la voie de fond de Cécile et qui redescendirent à 326 pour visiter cette veine en l'abordant par l'arrivée d'air. Ils trouvèrent le feu en haut du montage et commencèrent à l'arracher avec des ouvriers venus de Cécile SudEst. Le feu était âux bois de la paroi de gauche; on en enleva 15 ou 20. Le chef porion Hayez, arrivé vers une heure du matin, vit qu'un éboulement menaçait de ■ se produire, fit retirer le personnel en arrière et ordonna de construire en E[ une estoupée en pierres sèches et en terres, de 3 mètres à 3 m ,50 de longueur, qui fut terminée à six heures et demie du matin. L'ingénieur de la fosse, M. Barrault, avisé de l'incendie vers sept heures, vint aussitôt à la fosse et fit commencer un barrage en pierres B 1; qui eut l m ,50 à 2 mètres d'épais-

Fio.

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Vers huit heures, M. Bar, ingénieur en chef de la Compagnie, donna l'ordre de faire une deuxième estoupée à 326 en E 2 ; elle fut faite rapidement; son épaisseur n'était que de 0 m ,80. A partir de ce moment, la lutte contre le feu se concentra à 280 le long des bowettes Sud et Nord. Le barrage B 4