Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)
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LA. CATASTROPHE DE COURRIÈRES
LA CATASTROPHE DE CODRRIÈRES
diminuait; elles se prêtaient mieux à admettre les noms que l'emplacement des corps permettait de mettre en
V
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avant. Au n° 3, la remonte des corps commença plus tardivement et fut plus lente qu'aux deux autres fosses en raison des difficultés d'accès. Avant le 1 er avril, 3 corps seulement avaient été remontés. Les étapes de la remonte furent les suivantes : er
mai... l»juin... 1«>- juillet . l"aoùt.. 24 août . . 1
90
corps remontés, dont
148
46
reconnus, soit
^
—
319
—
248
408
—
325
i20
—
337
50
p.
-100
67
77 —
79 80
Les 9 corps qui manquent doivent se trouver dans les dépilages voisins du deuxième feu de Joséphine. On retrouvera après son extinction ceux qui n'auront pas été carbonisés. — Comme au n° 4 et pour les mêmes raisons, la proportion des corps reconnus a constamment augmenté. En résumé, pour l'ensemble des trois fosses sinistrées, les nombres des corps remontés et des corps reconnus ont été de mois en mois les suivants : Corps remontés
i<* avril l"mai 1er juin 1» juillet 1er oût a 24 août
Corps reconnus
194
■ « '
154
Itrl
502
360
773
592
980
770
1.075
850
1-086
863
DONNÉES SDR LA RAPIDITÉ DES EFFETS
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DE L'EXPLOSION
DÉDUITES DE L'EXAMEN DES EMPLACEMENTS DES CORPS DES VICTIMES. — HISTOIRE DES « RESCAPÉS ».
L'explosion a agi instantanément dans certains quartiers en tuant sur place tous les ouvriers ; d'autres quartiers n'ont eu à souffrir que d'une venue plus ou moins rapide des gaz méphitiques, et les ouvriers ont pu tenter la fuite. — L'examen de la Pl. IV, où ont été indiqués par des points rouges les emplacements des cadavres, permet de discerner à première vue les quartiers où les effets de l'explosion ont été subits et où les cadavres ont été retrouvés disséminés aux places de travail, et ceux où les ouvriers ont été arrêtés dans leur fuite et sont tombés en groupes plus ou moins compacts. — Nous allons analyser cette planche par quartiers, mais en remarquant d'abord que les indications qu'elle donne ne sont qu'approximatives. Il est difficile de fixer exactement, à quelques mètres près, la place que devait occuper tel ou tel ouvrier au moment de la catastrophe. Cela est vrai particulièrement pour les rouleurs et les frein teurs, dont le service n'était pas encore, à l'heure matinale de l'explosion, assez actif pour les obliger à être à leur poste d'une façon continue. — Aussi considérerons-nous comme morts sur place tous les ouvriers dont les corps étaient à moins de 10 mètres de leur place supposée de travail. Fosse n° 2. — Au n° 2, dans Joséphine 340, les hommes qui se trouvaient dans les voies principales paraissent n'avoir pas pu bouger et avoir été brûlés, sauf dans un rayon de 300 à 400 mètres du puits. Les ouvriers des dépilages du haut du quartier ont généralement pu