Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)
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profondeur et de Qm ,10 d'ouverture, sur lequel nous aurons à revenir plus loin. On pouvait suivre la marche de l'explosion vers la parallèle par la recoupe : les coudes des buses et de la conduite d'air comprimé avaient été projetés contre la paroi Nord de la parallèle. Celle-ci a été presque comblée par un éboulement considérable, favorisé par la présence de la faille qui est là à découvert. Ens'éloignant des fronts de la voie Lecœuvre et de sa parallèle, on a relevé, sur les bois restés en place au voisinage du treuil, des croûtes de coke face au treuil et des arêtes de poussières face aux fronts. La poulie qui se trouvait en haut du treuil a été projetée vers le pied du treuil, à 5 mètres de son emplacement primitif. Au pied du treuil, un mur en pierres sèches a été déversé dans la montée de Joséphine. — Ces effets mécaniques concordaient tous à indiquer que l'explosion était descendue de la voie Lecœuvre parle treuil et sa parallèle. Ils étaient cependant contredits par quelques croûtes de coke relevées au pied de la parallèle du treuil, face aux fronts. Dans la montée de Joséphine, il n'a pas été relevé d'indication nette entre le treuil Lecœuvre et le trou de communication avec la bowette 326. — A l'Est du treuil Lecœuvre, la montée n'avait pas souffert non plus sur une longueur de 80 mètres; mais du coke orienté à l'Est y a été relevé. Un montage en cul-de-sac de 30 mètres est resté absolument intact. Les croûtes de coke y montaient jusqu'à 6 mètres des fronts. Les deux hommes qui y travaillaient n'ont pas été brûlés et ont pu faire 15 et 30 mètres. Plus loin vers l'Est, après des indications très nettes d'une poussée vers l'Est données par une porte d'aérage, des croûtes de coke et des bandes étroites, commençaient des éboulenients considérables qui ont empêché toute constatation des effets de l'explosion. Ils s'étendaient à l'Est, jusqu'au voisinage du grand
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quartier de Joséphine situé à la limite du n° 2, dans lequel, comme nous l'avons vu, l'explosion s'est, d'après toutes les indications, dirigée vers l'Est. En définitive, dans cette longue montée de Joséphine, rien n'est contraire à l'hypothèse que l'explosion s'y est développée en venant des voies Lecœuvre. Tout peut s'y expliquer aussi, d'ailleurs, en supposant que l'explosion principale y est montée de la bowette 326 et que les effets extraordinaires relevés dans la voie Lecœuvre, sa parallèle et son treuil sont l'œuvre d'une explosion secondaire.
Nous avons terminé l'examen de la marche de l'explosion dans les quartiers sinistrés, examen qui avait pour but de déterminer son origine. Nous avons réussi seulement à éliminer, comme région d'origine, tous les travaux du n° 3 situés au Sud de Marie, et tous ceux du n° 4 et du n° 2, et nous ne retenons comme possible que la région du Nord du n° 3 comprise entre Marie et Joséphine, région tout entière dominée par la voie Lecœuvre. VIL HYPOTHÈSES FAITES SUR LES CAUSES DE L'EXPLOSION.
Les constatations faites dans les fosses sinistrées, si elles ont permis de déterminer quelques-unes des grandes bgnes delà marche de l'explosion, n'ont abouti cependant à aucune certitude quant à son point de départ, et encore moins quant à sa cause initiale. Aussi faut-il, en fin de compte, se contenter d'hypothèses, après la clôture des investigations prolongées faites au fond, comme aux premiers jours qui ont suivi la catastrophe. Nous allons examiner successivement les quelques hypothèses qui ont Tomp Ml, 1907.
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