Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)
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LA CATASTROPHE DE COURRIERES
LA CATASTROPHE DE COURRIERES
n'auraient pu s'allumer que plus au Sud où les entraînait le courant d'air; or toutes les constatations d'effets dynamiques faites dans la bowette plus au Nord ont démontré que l'explosion était arrivée en venant du Nord vers la parallèle de Cécile. Constatations entre les barrages. — Quand, le 21 juillet,
de 23 mètres. A hauteur du milieu de l'éboulement, la veine se montrait sur une des parois, avec section maxima de 0 m ,30, sans présenter trace de cokéfication ; la tête de l'éboulement se trouvait à 4 mètres du croisement du montage et de la voie de fond, c'est-à-dire à 2 ou 3 mètres au plus de l'origine du feu, d'après les témoignages de ceux qui l'ont vu dès le début. Au-dessus de la partie éboulée de A en at, sur 9 mètres, les bois étaient brûlés à leur partie supérieure. Cette carbonisation était très irrégulière ; quelques bois étaient même indemnes. Plus loin se remarquait jusqu'en a% un dépôt de goudron sur les parois de la voie de fond. De a 2 jusqu'au barrage B 4 , la voie de fond était absolument intacte, bien que les bois y fussent à l'état de pourriture sèche. Dans la paroi Nord de la galerie a été remarquée une fissure importante F, qui doit la relier à la voie bouchée par le barrage B 2 , et qui a pu servir de passage pour les fumées vers les écuries.
FIG. 15.
on pénétra entre les barrages, on constata que le montage était éboulé de A en B (fig. 15), sur une longueur
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Au-dessous de l'éboulerne-nt qui finissait en B, on n'a trouvé que quelques bois partiellement carbonisés. Le pied du montage et la voie de l'estoupée E } étaient intacts, ainsi que cette estoupée. Des constatations qui précèdent, il résulte premièrement qu'il ne s'est pas produit d'explosion entre les barrages, comme le prouve l'état des voies en dessus et en dessous du feu, et deuxièmement que l'incendie de Cécile a été seulement un feu de boisage de peu d'étendue favorisé par la pourriture des bois. Le volume du bois consumé a été évalué ; il n'a pu dépasser 6 à 7 mètres cubes ; d'après des expériences faites depuis, il aurait alors dégagé par sa distillation un volume maximum de 340 mètres cubes de gaz contenant 60 p. 100 de gaz inflammables : oxyde de carbone, hydrogène et hydrocarbures (*). (*) Ce chiffre de 340 mètres cubes de gaz correspond au cas où il n'y