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assez forte pour déchirer la tôle et vaincre la contre-pression extérieure. En définitive, si l'hypothèse du dégagement de grisou est commode pour expliquer le cheminement de l'explosion par la parallèle et aussi l'éclatement de la colonne de buses, elle se heurte à de fortes objections qui sont : l'absence absolue de grisou avant et après la catastrophe, la difficulté assez grande pour le gaz à s'introduire dans des buses sans s'allumer sur les lampes, enfin la disproportion des effets dynamiques sur la colonne de buses avec ceux des explosions de grisou dans des conditions normales. 6° Inflammation de poussières provoquée dans la région de Marie 326 au n° 3 par une cause inconnue et accompagnée d'une explosion secondaire dans la voie Lecœuvre. — Aucune cause d'explosion originelle dans la voie Lecœuvre ne pouvant être adoptée sans réserves, on a pu supposer qu'il ne s'était produit là qu'une explosion secondaire ; mais où placer alors l'explosion primaire? Seule la région de Marie 326 au n° 3 a pu en voir l'origine. Là les effets dynamiques sont, nous l'avons vu, tout à fait contradictoires ; partout ailleurs ils présentent un sens à peu près continu, et divergent à partir de cette région douteuse. Quant à la cause de l'explosion qui aurait pu se produire dans cette région, elle demeure tout à fait obscure. Les chantiers suspects a priori, ceux où l'on faisait usage d'explosifs, y ont été visités et trouvés en bon ordre. Il n'y a pas été relevé trace de gaz explosif, ni avant ni après la catastrophe ; les gaz de l'incendie n'ont pu y parvenir eu quantité appréciable pour les raisons dites plus haut. En aucun point il n'a été constaté d'effets dynamiques ou calorifiques spéciaux qui aient permis de supposer qu'un phénomène particulier s'y soit produit, ni de détails qui aient attiré particulièrement l'attention. Admettons cependant que quelque part dans Marie une

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explosion se soit produite, qui ait déterminé une explosion de poussières ; l'inflammation se serait donc propagée par Joséphine 340 à l'Est vers le n° 2, par la bowette 326 au Sud vers le puits n° 3 et le n° 4, par la bowette 326 au Nord vers la voie Lecœuvre. Dans celle-ci une explosion secondaire très violente se serait produite, dont les effets auraient en beaucoup de points, et notamment dans la voie Lecœuvre et son treuil, détruit ou simplement contredit ceux de l'explosion primaire. Cette explosion secondaire très violente ne peut être expliquée, si l'on ne veut pas retomber sur les hypothèses précédentes, grisou ou explosifs, que de deux manières : d'abord en supposant que des gaz explosifs produits par l'explosion primaire soient venus s'allumer dans la voie Lecœuvre ; puis en faisant appel aux poussières, spécialement fines et abondantes dans la voie Lecœuvre, qui auraient explosé avec une violence particulière sous la compression préalable produite par l'explosion primaire. Il est certain, comme nous le verrons plus loin, que la distillation et la combustion incomplète des poussières produisent des gaz combustibles; il est donc admissible qu'une inflammation dépoussières déterminée par l'explosion initiale ait été accompagnée d'un dégagement de ces gaz se répandant dans la mine. On peut imaginer alors qu'une partie de ces gaz a pénétré dans les treuils et les voies Lecœuvre et a gagné les fronts, en s'introduisant notamment dans les buses parleur extrémité opposée aux fronts. Il y aurait donc eu, comme dans l'hypothèse du grisou, à la fois une explosion générale dans la galerie et une explosion plus forte dans les buses. Cette conception soulève au moins une objection. Si ces gaz explosifs ont été introduits dans la voie Lecœuvre par la chasse d'air due à une explosion extérieure et s'ils ont pu venir s'allumer aux lampes qui se trouvaient à front, il faut qu ils aient obéi à une pression tout à fait énorme pour