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Aussi, bien que le puits n° 3 ter fût placé dans des conditions hydrographiques moins favorables que les précédents, sa situation à flanc de coteau, dans la vallée delà Souchez, pouvait cependant faire espérer que la traversée de la craie aquifère serait encore possible sans l'emploi de procédés spéciaux toujours coûteux. Le fonçage commença donc à niveau vide avec des pompes Burtonde 30 et 60 mètres cubes à l'heure et l'aide de deux treuils d'extraction, l'un électrique (*), l'autre à vapeur. Il atteignit, à 14™, 10 de profondeur, le niveau aquifère, et y pénétra de 17 m ,90, avec deux retraites de cuvelage. La deuxième n'avait été que de 4 m ,50 et avait exigé la marche simultanée de sept pompes d'un débit total de 250 mètres cubes environ par heure. Les venues d'eau augmentaient de 80 mètres cubes par mètre d'avancement ; aussi, au creusement delà troisième retraite de cuvelage, la venue d'eau fut-elle de 240 mètres cubes à l'heure, à 2 m , 70 seulement de profondeur au-dessous de la roue. On traversait la craie blanche à silex ne présentant pas de cassures particulièrement ouvertes, mais des coupes nombreuses de pentes et directions diverses : il était impossible de continuer. On arrêta le fonçage, les pompes furent remontées et on mit aussitôt en œuvre les moyens d'application de la cimentation. Choix du procédé. — La congélation était un procédé coûteux avec le grand diamètre du puits et pouvait faire craindre pour la sécurité de la'partie de cuvelage posée ; aussi l'étude de la cimentation était-elle indiquée. Déjà, l'injection du ciment avait été employée pour l'établissement d'un siphon passant sous la Seine (**), près du pont

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de la Concorde, à Paris. Plus tard, M. Portier, alors Ingénieur des Mines de Courrières, employait avec succès, en 1899, l'injection de ciment derrière le cuvelage en bois du puits n" 3 de cette Compagnie et rendait ce cuvelage étanche. Les travaux de cimentation de cuvelage, étendus aux mines de Courrières et de Lens, attiraient l'attention des exploitants sur l'emploi du ciment pour arrêter les infiltrations d'eau dans les cassures de craie pendant le creusement des puits, et différents procédés d'adaptation étaient brevetés par MM. Portier et Saclier(*). La Compagnie de Béthune mettait en application le fonçage des puits n" s 11 et 11 bis par cimentation préalable partant du jour (**). La Compagnie de Lens réussissait à aveugler une forte venue d'eau provenant d'une cassure importante, dans le creusement à niveau vide de la fosse n° 16 (***)• Aussi, devant ces résultats, le choix du procédé par cimentation était-il indiqué pour traverser les difficultés du puits n° 3 ter. M. Portier, consulté sur cette application, proposait de créer une surpression d'eau dans le puits par l'introduction de grandes masses d'eau prises aux puits alimentaires et de couler un lait de ciment au fond du puits, ce ciment devant être entraîné par le courant d'eau qui devait s'établir à travers les fissures et boucher celles-ci. Ce moyen, qui eût pu réussir pour obstruer de grosses cassures, ne nous parut pas devoir donner des résultats satisfaisants avec le terrain fissuré traverse; il ne permettait pas le (*) Brevet n° 301.199 du 13 juin 1900 et addition du 3 juin 1902, de M. Portier, ingénieur civil des Mines ; Brevet du 19 juillet 1902, de Mi Saclier, ingénieur en chef des Mines d'Anzin. (**) Cimentation des j>uits dans les terrains aguifères, par M. Portier

(*) Notice sur un treuil électrique pour creusement de puits (Société Houillère de Liévin, Exposition du Nord de la France, Arras, 1904). (**) Le siphon de la Concorde sous la Seine, à Paris 1 mars 1896).

(Génie civil,

{Congrès international de Liège, année 1903 : section des mines, t. I). (***) Application du cimentage direct dans le creusement d'un puits, par M. Dinoire, inspecteur principal de l'exploitation des Mines

de

Lens (Comptes rendus mensuels des Réunions de la Société de l'Industrie Minérale, mois de janvier 1906).