Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)

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à cette profondeur, du banc de meule dur, compact, qui, en général, limite la craie. Les trous de sonde ont eu de 14 à 7 centimètres de diamètre; ils n'ont été tubés que sur 1 mètre environ. On les a forés du fond, c'est-à-dire à niveau vide, leur tête étant au-dessous du niveau hyi drostatique; les déblais de sondage ont été remontés par l'eau jaillissante, et les cassures rencontrées ne se sont pas colmatées, mais, au contraire, nettoyées. Avant d'injecter un trou de sonde, on le lavait en plus, par une chasse d'eau préliminaire, à l'aide de la tuyauterie d'injection, de manière à refouler les boues lointaines qui auraient pu être entraînées des cassures vers le trou de sonde, par l'eau jaillissante, pendant le forage. En général, chaque trou a été injecté aussitôt fait. Injection. — L'injection s'est faite, du jour, par siphonnage, sans pression additionnelle, à partir d'un broyeur à mortier dont les meules avaient été relevées, mais dont les raclettes maintenues permettaient de faire le lait de ciment mécaniquement. Une tuyauterie d'eau assurait l'alimentation, l'amorçage et les chasses de nettoyage. Une pompe de secours a été aussi employée ; mais, chaque fois que le siphon ne fonctionnait plus, la pompe a été également inefficace, bien que sa pression de 5 kï ,500 vînt s'ajouter aux 2 kilogrammes de pression hydrostatique du tuyautage. Il semble que, si un bouchon se forme à cette pression initiale de 2 kilogrammes, il résistera à une pression beaucoup plus forte. Ce dispositif par siphonnage a supprimé les entrées d'air. Le dosage du lait de ciment a été de 5 p. 100 en poids, avec une à trois chasses d'eau à l'heure, chasses d'autant plus répétées que le débit était moindre. La tuyauterie avait 50 millimètres de diamètre avec brides ordinaires, du jour au faux fond, et 30 millimètres au-dessous des tubulures, avec raccords vissés ; cette

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différence, donnant une vitesse de liquide plus grande dans les petits tuyaux et des chances de dépôt moindres, a évité des bouchons au-dessous du faux fond ; les tuyaux de 30 millimètres descendaient, en général, de 1 à 5 mètres du fond du trou de sonde. Le ciment employé était du Portland spécial, très finement bluté. Un essai aux tamis a indiqué : 0,75 p. 400 comme refus au tamis de. . 8,50 — .. 15,30 — — ..

900 mailles 2.500 — 4.900 —

Détails sur l'exécution. — La pose du faux fond fut commencée le 12 mars 1906; le premier trou de sonde fut exécuté le 16 mars au matin, ce qui représente quatre jours pour le dressage de la roue, la pose du faux fond, le remplissage du fond du puits avec de vieux matériaux et la descente et l'aménagement des appareils de sondage. Les sondages étaient effectués au fond ; leur appareil de manœuvre était des plus simples : il consistait _en une chèvre portant une poulie, munie d'un tambour à bras sur lequel s'enroulait deux fois la corde du sondeur ; ce tambour étant mû constamment dans le même sens, si le sondeur tendait le brin libre, il y avait adhérence, et le tambour remontait les tiges et le trépan, sinon il y avait glissement et le trépan retombait. Deux sondeurs et quatre aides faisaient ainsi 0 m , 50 par heure en moyenne. Les trous furent répartis suivant le dessin [fig. 2, Pl. VII). On injecta d'abord le trou n° 1, qui avait été fait immédiatement après la pose du faux fond, jusqu'à 5 m ,90 de la tubulure. On opéra à niveau plein. Le nombre des sacs mis à l'heure a été de 8 à 12. Le siphon s'étant arrêté, on essaya la pompe, qui ne permit d'ajouter que quelques sacs. 540 sacs furent ainsi absorbés ; le dessous du faux fond fut injecté aussitôt après et en absorba 114.