Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)

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NOTE SUR L'EMPLOI DE LA CIMENTATION DES TERRAINS

Deuxième application du faux fond. — Après avoir cuvelé la retraite de 20 mètres qui venait d'être creusée, on fit dix trous de sonde indicateurs, à quelques centimètres du bord intérieur de la trousse picotée, soit à 0 m ,70 environ du terrain. Ces trous, dé l m ,50 à 7 m ,50 r furent faits à la barre à mines ; ils devaient éclairer sur les venues d'eau inférieures et livrèrent peu d'eau, le banc de meule étant généralement la limite des fortes venues d'eau, dans nos puits ; le fonçage fut repris. Mais, à 1 mètre au-dessous de la roue et à 0 m ,30 d'un trou de sonde qui n'avait pas donné d'eau, on rencontra un pieddroit ouvert sur l m ,50de long, tout près de la paroi, et qui livrait environ 100 mètres cubes par heure (Voir fig. 3). Ce pied-droit, presque vertical, avec légère tendance à se rapprocher du centre du puits en descendant, n'avait donc pas été rencontré par le groupe des sondages précédents. La craie grise avait été atteinte à 48 m ,60 ; mais les terrains, bien que plus compacts, présentaient des cassures presque toutes parallèles et quelques-unes transversales. Cette surprise nous amenait à nouveau à placer immédiatement le faux fond, et à injecter du ciment directement dans la cassure et dans de nouveaux sondages. Le faux fond fut donc replacé sous la dernière roue, à49 m ,25 du jour. L'opération, bien que retardée par quelques avaries de tuyauteries de pompe, se fit plus aisément que la première fois. Après la pose du faux fond, deux trous de sonde n° 6 et n° 7, de 20 mètres et 18 m ,40, furent creusés (fig. n° 3), puis les joints fermés; on disposa, pour l'injection, deux tuyauteries : l'une aboutissant dans la cassure, l'autre dans le trou de sonde n" 6 (len° 7 ne donnait pas d'eau). On pratiqua immédiatement l'injection à niveau vide en matant les joints du faux fond pour éviter les fuites. Malheureusement, dans cette opération, on fit céder des tirefonds sous la roue et l'injection, commencée à niveau vide, dut être terminée à niveau plein. Pour

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éviter l'entraînement de ciment au-dessus du faux fond, on effectua d'abord, comme dans la retraite précédente, des prises témoin, comme indicateurs, puis on appliqua la méthode suivante: on ajoutait de l'eau au-dessus du faux fond, pendant l'injection, en quantité telle que le volume ajouté, connu, fût légèrement supérieur au volume représenté par l'élévation horaire du niveau dans le puits : on avait ainsi la preuve que tout le lait de ciment injecté restait derrière le faux fond ; ce dispositif avait aussi l'avantage de moins fatiguer le joint près des tirefonds qui avaient cédé. On a injecté au total 1.071 sacs. La pose du faux fond commencée le 2 juillet, l'injection fut terminée le 24 juillet et fut suivie d'une période d'arrêt de quinze jours. Des trous de sonde de reconnaissance de 5 à 18 mètres n'ayant pas donné d'eau, le faux fond fut démonté et le creusement repris. La venue d'eau, qui n'était que de 4 mètres cubes par heure, atteignit 80 mètres cubes à la fin de cette nouvelle retraite. Pendant le fonçage, on a remarqué que le banc de meule, bien que très dur et compact, était traversé par quelques pieds-droits, en général parallèles et cimentés, de 3 à 20 millimètres d'ouverture. Ces cassures étaient à l'aplomb des sondages de la première série : n 08 2, 3 et 5 (fig. 4). Elles ont été cimentées jusqu'à 8 mètres environ en dessous des extrémités de ces trous de sonde. La craie gris bleuâtre très dure, préliminaire des bleus, rencontrée à cette profondeur, soit 59 mètres, marquait la fin des cassures et des fortes venues d'eau. La traversée du niveau se termina sans difficulté et sans nouvel emploi du faux fond, la plus grande venue ayant^été de 37 mètres cubes par heure dans une retraite de 23 mètres. De longs trous de mines verticaux et obliques précédaient d'ailleurs l'approfondissement, de façon à être prévenu contre des venues d'eau intempestives analogues à