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NOUVELLES RECHERCHES ET DÉCOUVERTES DE NAPHTE

une inclinaison relativement faible des couches ne dépassant pas 30°. Du côté du vallon, avoisinant la mer, jusque dans la ville même d'Anapa, on trouve également du naphte dans des puits peu profonds, creusés pour avoir de l'eau, mais qu'on a dû abandonner, car l'eau y était mélangée de naphte au point d'en devenir impotable. Nous nous trouvons donc ici en présence d'un bassin naphtifère qui mérite l'attention et semble être très propice pour l'exploitation future de ses gisements. Je dois dire, en outre, que les couches de naphte de cette région se relient à toute une suite de terrains naphtifères, se dirigeant vers le nord-ouest, le long des rives de la mer Noire, jusqu'à la presqu'île de Taman, et se retrouvent de l'autre côté du détroit de Kertch, où des gisements de naphte ont été connus depuis longtemps. Ils ont même été exploités pendant plusieurs années, quoique sans grand succès, par une société française : ce qui n'a pas empêché une nouvelle société également française de reprendre aujourd'hui les travaux dans des conditions plus favorables, plus encourageantes. La présence du naphte se manifeste dans cette direction par des sources naturelles nombreuses, par des volcans de boue, pareils à ceux de la péninsule d'Apchéron, des échappements de gaz, etc. Elle a été constatée une fois de plus par des explorations géologiques qui y ont été faites durant ces dernières années. Aujourd'hui une société s'est constituée, sous le nom de « Nouveau Standard Russe », et a entrepris des travaux de forage près du village Souvorowo-Tcherkesskoé, à une distance de 25 kilomètres d'Anapa, au nord de cette ville. Mais tous les puits percés jusqu'ici n'ont pas encore atteint les profondeurs nécessaires pour obtenir des résultats probants. Un autre point où les gisements de naphte semblent être encore plus riches se trouve à 8 kilomètres de l'en-

DAN-S LE CAUCASE OCCIDENTAL

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droit précité, au bord de la mer, près du village de Blagovestchenskoé. On peut juger de la disposition de toutes ces localités d'après la petite carte ci-jointe (n° 1), sur laquelle sont indiqués les principaux points naphtifères, v compris les sources de Koudako, autrefois exploitées et aujourd'hui abandonnées, par suite de leur épuisement. 2° Région de Maicop-Touapsé. — Je passe à la seconde région, qui fait l'objet principal de la présente notice, celle située entre Maicop et Touapsé. Ces gisements paraissent bien plus importants que ceux de la première région et promettent des richesses bien plus considérables. Ici l'on trouve toute une série de sources de naphte, onvoit le pétrole apparaître à la surface du sol, dans les parois des ravins qui sillonnent en tous sens les flancs des montagnes avoisinantes. La présence du naphte dans cette région située sur le versant nord de la chaîne principale du Caucase n'est pas, à vrai dire, un fait nouveau, car elle y a été constatée bientôt après la conquête du pays par les Russes. Les anciens aborigènes du pays, les Tcherkesses, en exploitaient les sources bien avant cette époque et en tiraient une espèce de goudron, qu'ils employaient pour le graissage des essieux de leurs chariots ; ce goudron n'était rien d'autre que du naphte endurci à l'air. Plus tard, les Cosaques qui sont venus s'établir dans la contrée après l'émigration des Tcherkesses en Turquie, et qui y ont fondé plusieurs stanitzas ou villages, commencèrent à les exploiter à leur tour. Une de ces stanitzas a même reçu le nom de Nephtianaia, du mot russe nepht, naphte. D'autres sources ont été découvertes près des villages Chyrwanskaia et Khadidjenskaîa (Voir la carte ci-jointe, n° 2). Sans se borner à l'exploitation des sources naturelles, les Cosaques se sont mis à creuser des puits, dont ils tiraient le naphte tant pour leur propre usage que pour la