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NOUVELLES RECHERCHES ET DÉCOUVERTES DE NAPHTE

succès de l'exploitation des gisements de naphte, se trouvent à Bakou et en font un centre de production jusqu'ici unique au monde. Mais on peut présumer, d'après les recherches de M. Winda, qu'elles se présentent aussi dans le bassin naphtifère de Maicop, du moins dans certaines de ses parties, et c'est ce qui doit surtout attirer notre attention sur cette localité, si injustement délaissée pendant une longue période d'années. 11 est démontré aujourd'hui que le gisement de naphte de Maicop s'étend — à n'en juger que par la suite de ses sources naturelles —- sur une longueur de 25 à 30 kilomètres. La largeur de la région naphtifère n'a pu encore être déterminée. L'inclinaison des couches varie dans les différentes parties du bassin ; au nord-ouest, elle atteint son maximum de 40 à 50° ; vers le sud-est, elle est de 15 à 20° ; et, plus loin encore dans la même direction elle ne dépasse pas 10-15°. Il semble que. ce soit ici la partie la plus riche et la plus propice à l'exploitation. Autant que l'on peut. en juger d'après les coupes naturelles de terrain que l'on rencontre parfois dans les montagnes et les ravins, ainsi que par plusieurs forages de recherche, il doit y avoir plusieurs couches de naphte superposées, dont la profondeur varie de 40 à 100 et même 200 mètres (on sait que les puits les plus productifs de Bakou ont souvent aujourd'hui une profondeur de 350-400 mètres et parfois même davantage). Aucune des nappes pétrolifères profondes n'a encore été atteinte par les forages : leur existence n'est donc qu'une hypothèse rendue vraisemblable par l'expérience acquise dans tous les districts pétrolifères; mais c'est sur elles que l'on fonde le plus d'espérances, car les couches superficielles, sans parler des affleurements et des sources naturelles de naphte, ne donnent généralement que des pétroles lourds, de 0,940 de densité en moyenne (les plus estimés par les Cosaques), tandis qu'en s'enfonçant

DANS LE CAUCASE OCCIDENTAL

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plusieurs puits ont donné du pétrole léger, plus recherché, dont la densité variait de 0,865 à 0,890. D'après M. Winda, l'épaisseur des couches de sable naphtifère ou d'argile sablonneuse imprégnée de naphte atteint parfois plusieurs sagènes (1 sagène = 2 m ,135); elles sont divisées par des couches plus ou moins puissantes d'argile noire bitumineuse. Les calcaires et les argiles à coquillages, avec restes de poissons, d'algues marines et d'autres débris organiques (qui ont également un grand développement dans les environs de Bakou), et qui peuvent avoir joué un rôle dans la formation du pétrole, se mesurent parfois, dans la région de Maicop, comme on peut le voir dans les flancs des montagnes, par des centaines de mètres. Quant à l'épaisseur de tout l'étage naphtifère de Maicop, M. Winda l'évalue à 870 sagènes (1.857 mètres) : je cite toujours mon auteur, afin de ne pas être taxé d'exagération. Un autre avantage du gisement do Maicop consiste, d'après lui, en ce que les couches naphtifères profondes doivent être moins imprégnées d'eaux, ce qui en facilitera l'exploitation. Tandis que les anciens puits primitifs étaient souvent envahis par les eaux, jusqu'à en rendre l'exploitation impossible par les moyens dont disposaient les aborigènes du pays, les couches sous-jacentes, par suite de leur stratification régulière, de l'absence de crevasses ou de déchirements par où les eaux auraient pu faire irruption, ne doivent donner que du pétrole pur, libre d'eau, et imprégné de gaz à forte pression, propre à donner naissance à des fontaines jaillissantes, si ardemment convoitées par les entrepreneurs. Je ne m'arrêterai pas à l'examen des conditions économiques que les gisements de Maicop doivent présenter pour l'avenir. Leurs avantages sont faciles à comprendre. H me suffira de dire que, tandis que les sources de Bakou et de Groznoé, seules exploitées aujourd'hui au