Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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ÉTABLISSEMENT
D'L'N
DROIT
DE
SORTIE
L'exportation se fait pour l'Angleterre par Port-Vendres ou la Nouvelle. Le lamentable échec des hauts fourneaux de Cette succédant à celui plus ancien de l'usine de Beaucaire, l'extinction des hauts fourneaux de Marseille, ont montré que l'on ne pouvait pas placer dans les usines méridionales plus de 200.000 tonnes par an de minerais des P}'rénéesOrientales. Les mines vont être installées et outillées à bref délai pour produire 500.000 tonnes. On pourrait donc faire une exportation de 300.000 tonnes et l'on voit ce mouvement d'exportation se dessiner de plus en plus grâce tant aux efforts des exploitants qu'aux sacrifices faits à la Nouvelle et à Port-Vendres pour le faciliter. Les prix obtenus varient naturellement avec les cours (*) . A un bas cours ils ne laisseraient pas plus de 1 franc de bénéfice par tonne. Aussi comprend-on sans peine que M. l'Ingénieur en chef Vieira dise qu' « un droit de sortie sur ces minerais paraît devoir exercer une influence désastreuse à tous les points de vue ; il amènerait la ruine des exploitations » . Normandie et Bretagne. — Le district de Normandie et de Bretagne repose sur un niveau ferrifère qui se trouve dans l'ordovicien. Le niveau existe dans tous les synclinaux du massif normand et breton depuis le méridien de Caen, Domfront, Angers ; le minerai exploitable forme des zones de développement irrégulier en direction et parfois de puissance considérable comme à Halouze (Orne). Il est à l'état d'oligiste rouge ou de fer hydroxydé, sinon d'hématite brune, dans les parties supérieures, et de carbonate lithoïde en profondeur. Le minerai oxydé tient 50 p. 100 environ de fer avec 12 p. 100 de silice et (*) Les cours de 1902 étaient de 10 francs pour du 50 p. 100 f. o. b.. avec Ofr. 40 par unité en plus. On a payé 12 fr. 50 en 1906 et même 15 francs en 1907 pour le 50 p. 100 type.
SDR
LES
MINERAIS
DE
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FER
0,6 de phosphore. C'est un excellent minerai de mélange pour fonte Thomas. On pourrait aussi l'utiliser en mélange au Martin pour produits plus fins, mais en très petite proportion; on ne pourrait le traiter seul. On l'exploite dans deux districts distincts : celui de la Basse-Normandie, d'oùonl' extrait des concessions instituées dans le Calvados et l'Orne pour l'exporter par Caen vers l'Angleterre et surtout l'Allemagne vid Rotterdam, ou pour l'expédier par les voies ferrées sur les usines françaises du Nord et du Pas-de-Calais. L'autre district comprend exclusivement encore des minières dans l'Ille-etVilaine, le Morbihan et la Loire-Inférieure, le long d'une bande entre Châteaubriant et Ploërmel (*) ; les produits en sont expédiés par Saint-Nazaire et Rotterdam presque exclusivement en Allemagne. Nous donnons dans le tableau suivant les mouvements relatifs à ces deux districts, étant entendu, comme nous venons de le dire, que la presque totalité de la production bretonne peut être considérée comme destinée à l'Allemagne.
NORMANDIE PRODUCTION
de la
Minerai Minerai exporté en utilisé en France A ngleterre Pays- Bas(*) Allemagne
Bretagne
tonnes 6.426 27.568 79.533 83.040 114.242
t902 i903 1904 1965 1901',
tonnes 162.000 202.000
217.500 258.000 295.000
tonnes 18.500 47.000 47.500 54.000 09.000
tonnes 70.000 78.500 100.000 115.000 120.000
tonnes 55.000 56 000 ',8 .(11111 55.000 60.000
tonnes 18.500 21.000 22.000 33.500 40.000
(•) Le minerai des Pays-Bas va en Allemagne.
Ce district est susceptible d'une très forte augmenta(*) On reprend l'exploitation d'une mine près de Segré. Tome
XIII,
1908.
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