Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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LE PÉTROLE DE ROUMANIE

ET LE CONGRÈS DE BUCAREST

Sous ces assises levantines, on a rencontré les couche! pontiennes à Vivipara, renfermant, à 230 mètres de profondeur, un niveau pétrolifère très riche. Les travaux du versant Nord ont au contraire traversé le pontien sur 352 mètres de profondeur, sans résultat.

Fie. 7.

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Le profil 7 est pris à l'extrémité Ouest de la zone, à Gura-Ocnitzi; on y retrouve la complication de l'autre ! extrémité (Baïcoï). Le pétrole y est localisé dans les : couches pontiennes, excessivement disloquées au milieu du miocène qui forme avec elles un brouillage complexe : ces conditions rendent l'exploration de ce gîte particulièrement difficile.

Malgré la diversité et la complexité de ces profils, une : conclusion assez nette semble pouvoir se dégager : c'est } la concentration du pétrole, non pas sur l'axe des anticlinaux comme on l'admet communément, mais le long des lignes de fracture correspondant à des phénomènes 1 intenses de plissement et de chevauchement. On peut de même constater, du moins pour Campina, Moreni et Baïcoï, que le pétrole apparaît toujours dans le voisinage immédiat du noyau salifère miocène ; les couches imprégnées peuvent varier de nature d'un point à l'autre (méotique, couches à Congéries, couches à Vivipara) ; le sali- I fère plissé existe toujours à peu de distance de l'assise pétrolifère. Aussi les géologues roumains considèrent-ils

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le salifère miocène comme la roche-mère du pétrole dans les trois régions que nous venons de rappeler (*). Ce gisement primaire ne renferme sans doute que des traces d'hydrocarbures ; mais la raison de cette pauvreté serait uniquement l'absence des conditions physiques (perméabilité, porosité) exigées pour la constitution des gisements de pétrole. Les couches plus jeunes, parvenues au contact du salifère (méotiques, pontiennes, daciennes), se prêtaient au contraire à l'emmagasinement du pétrole, grâce à la nature de leurs assises, poreuses et perméables (grès ou sables). Le pétrole a émigré du salifère dans ces couches plus jeunes, par l'effet des plissements; il s'y est rassemblé le long des lignes de chevauchement et de dislocation. Vraie ou fausse, cette théorie n'est pas de nature à faciliter les recherches,, puisqu'elle subordonne l'existence des gisements à des phénomènes complexes de fracture et de chevauchement. Il ne faut donc pas s'étonner de l'ignorance où l'on est encore aujourd'hui de l'étendue et de la richesse exacte des zones pétrolifères. L'attention des chercheurs n'est attirée en Roumanie que depuis peu de temps; la nature du gîte rend, d'autre part, les recherches coûteuses et aléatoires ; ces deux circonstances suffisent à expliquer la concentration actuelle des exploitations en un très petit nombre de points. Les quatre centres dont nous nous sommes occupé plus haut fournissent, nous l'avons vu, les 95 centièmes de la production totale : ils sont situés aux quatre sommets d'un rectangle de 8 à 10 kilomètres de coté ; l'intervalle compris entre Boustenari et Campina, d'une part, celui de Moreni a Baïcoï, d'autre part, n'interviennent dans la production que pour un chiffre insignifiant. La conclusion est plus (*) Le gisement primaire du pétrole à Boustenari serait, au contraire, l'oligocène.