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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

Ce lot de 20 chaudières Belleville avait été le dernier construit avec des épuratenrs de ce modèle. Les épurateurs fabriqués en 1891 et en 1892 pour deux antres paquebots reçurent encore des fonds plats, mais plus épais et emboutis suivant un profil plus progressif : il est vrai que le diamètre de l'épurateur passait de 50 à 55 cm ; mais l'épaisseur fut portée de 16 à 24 mm, et le rayon extérieur du congé de 21 à 48 mm. Puis, tous les épurateurs construits, pour divers navires, à partir de 1894 ont reçu, au moins du côté de la colonne du déjecteur, des fonds en acier moulé, bombés et nervurés.

criques qui s'étendaient, en chevauchant les unes sur les autres, sur la plus grande partie du pourtour, dans le pli du congé. A l'endroit qui avait cédé, une légère trace de tartre, reconnaissable sur la surface extérieure de la tôle, montrait que la fissuration avait traversé entièrement le métal préalablement à la rupture. L'autre fond du même réservoir, qui était de même forme et de même fabrication, ayant été démonté, Ton vit qu'il était, lui aussi, affecté de sillons ou de criques le long du congé de la périphérie.

Un autre accident de fond plat s'est produit à bord d'un remorqueur, sur la Seine, à Paris, le 28 août 1907. La chaudière de ce bateau appartenait au système Roser à retour de flamme. Le réservoir supérieur d'eau et de vapeur se composait d'un corps transversal de 60 cm de diamètre et de deux corps longitudinaux de 50 cm de diamètre. C'est l'un des fonds du corps transversal qui s'est fendu le long du congé de son pourtour. Il n'y eut pas arrachement du fond, mais seulement cassure sur 65 cm de longueur et entre-bâillement de 5 cm environ au point le plus ouvert ; ce fut assez pour que le flux d'eau et de vapeur, envahissant la chaufferie après avoir repoussé la cloison en tôle formant paroi de la soute à combustible, brûlât mortellement le mécanicien et le chauffeur. Le timbre était de 12 kg. La chaudière avait été construite en 1901. Le fond était en tôle d'acier extra-doux, de 15 mm d'épaisseur d'après la commande,- de 13,3 mm environ dans la réalité. Sa forme générale était à peu près complètement plate, offrant une flèche de 3 ou 4 mm seulement sur 30 cm de longueur ; le congé de raccordemont de la partie méplats avec l'amorce cylindrique n'avait qu'un rayon de courbure de 13 à 14 mm. L'examen du fond rompu a montré qu'il était affecté de

Déboîtements d'assemblages. — Les emmanchements filetés des tubes vaporisateurs dans les boîtes de connexion, mode d'assemblage caractéristique des chaudières Belleville, sont d'ordinaire, à terre, d'une stabilité parfaite. Sur plusieurs navires affectés au service postal entre la France et les ports de l'Extrême-Orient, nous les trouvons sujets à se corroder et, par suite, à lâcher prise. Deux accidents de cette nature se sont produits en 1905 et en 1906. La première fois, quatre chauffeurs furent brûlés, dont deux grièvement ; la deuxième fois, les blessés furent au nombre de six et, pour trois d'entre eux, les brûlures furent mortelles. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, de générateurs timbrés à 16 kg, dont les tubes vaporisateurs mesurent 125 mm de diamètre extérieur. Le paquebot à bord duquel est survenu l'accident du 28 avril 1905 date de 1891 ; mais les éléments de la chaudière en cause avaient été renouvelés en 1902. La dernière épreuve hydraulique avait eu lieu à la fin de mai 1904. Le navire était sur rade, et la pression ne s'élevait qu'à 11 kg, alors que la pression habituelle de marche est de 14 kg. Un chauffeur était occupé à ringarder, lorsque tout à coup un jet d'eau bouillante fit irruption par la porte ouverte du foyer. Le chauffeur, se retournant instincti-