Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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dû se trouver empêché, si la chaudière avait été munie dos barrettes de garde que comporte le système et qui doivent être ajoutées, après la pose des tubes à fumée, sur les boites collectrices antérieures. Ces barrette* avaient été fournies, à l'origine, par le constructeur de la chaudière; mais, à l'époque de l'accident, elles manquaient. Enfin les portes de la boîte à tubes ont été trouvées ouvertes après l'accident; et, comme elles avaient leurs barres de crémone complètement rentrées et qu'on n'a observé, ni sur elles ni sur leurs cadres, de déformations ni de traces d'actions violentes, il y a lieu d'admettre que .ces portes, lors du déboîtement du tube, n'étaient pas loquetées; d'ailleurs, du côté gauche, c'est-à-dire du côté du tube déboité, la crémone était dépourvue de poignée. L'eau et la vapeur eurent donc toute facilité pour se déverser dans la chaufferie. Quatre hommes furent brûlés,, dont deux grièvement. L'autre accident, qui comporte des enseignements analogues, est survenu le 28 novembre 1906, à Gennevilliers, sur un remorqueur qui tirait une péniche vide. Cette fois le mécanicien a été brûlé à mort. La chaudière, de 83 rade surface de chauffe, timbrée à 10 kg,, était aussi à tubesd'eau avec tubes à fumée amovibles; c'était un générateur du type Roser à retour de flamme {fig. 9). La différence des diamètres des portées coniques situées aux extrémités de chaque tube à fumée laissait subsister,, sous la pression du timbre, un effort de 630 kg tendant) à produire le déboîtement. Cet effort devait b actuellement être équilibré, en tout ou en partie, par les frottements' des deux joints coniques; mais, pour parfaire et assurer la stabilité de l'assemblage, chaque tube à fumée pré-* sentait, à son extrémité postérieure, un prolongement fdeté recevant un écrou. L'accident a été causé par le mauvais état du filetage
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de l'un des tubes de la rangée inférieure, ainsi que par l'état défectueux de l'écrou correspondant.
Frg. 9. — Coupe de la partie inférieure d'une chaudière Roser à retour de flamme.
L'usure des filetages placés comme ceux-ci s'explique aisément à raison des températures et des effets de dilatation auxquels les tubes, surtout ceux du bas, sont soumis dans le service, et aussi à raison de la brutalité inévitable des démontages et des remontages, dont les écrous de la chaudière en question, tailladés de coups de burin, portaient la trace manifeste. La sécurité de l'assemblage, dans ces conditions, se trouve d'autant plus facilement compromise que le filetage est plus fin. Les portes de la boîte à fumée s'ouvrirent, tant à l'avant qu'à l'arrière. Celle du côté de la chambre de chauffe était munie de deux loquets; mais, sous la violence de l'impulsion, ces loquets furent brisés et le battant tribord de la porte fut rabattu contre la clarinette du tube indicateur du niveau de l'eau, dont une bride fut cassée. Le tube, poursuivant son chemin, vint frapper le levier de changement de marche et retomba entre les bielles d'excentrique du tiroir de haute pression de la machine-. La vapeur fit irruption dans la chambre' de chauffe, si violent-