Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR REVDE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

Sur les torpilleurs de la Marine française, chaque chaudière est munie, en vertu des instructions ministérielles des 7 novembre 1891 et 23 janvier 1892, d'un extincteur de feux ; c'est un appareil établi sur le principe des éjecteurs : un filet de vapeur pris à la chaudière aspire par entraînement l'eau de mer et la projette dans le foyer. Les fig. 12 et 13 donnent les croquis de l'installation d'un appareil de ce genre. Il est essentiel que le débit de l'appareil soit assez modéré pour que le dégagement de vapeur, résultant de la vaporisation de l'eau au contact du combustible, ne risque pas d'être à son tour une cause de danger. Des appareils extincteurs ont été montés aussi sur des batteries de générateurs à tubes d'eau, à bord de bâtiments de la Marine anglaise et de la Marine russe. Au lieu d'éteindre le feu, on pourrait songer à le jeter bas instantanément, sans ouvrir les portes, au moyen d'une grille basculante. Mais il ne semble pas facile de constituer cette grille d'une manière pratique ni de ménager un cendrier capable de servir de réceptacle au combustible. Pour couper le tirage sans avoir à ouvrir le foyer et pour faciliter en même temps le dégagement de la vapeur dans une direction inoffensive, on peut, sur les chaudières munies de trappes d'expansion convenablement placées, ajouter une commande qui, tout en laissant ces trappes libres de s'ouvrir automatiquement, permette d'autre part de les ouvrir à la main. Les autres cas de rupture de tubes vaporisateurs n'ont pas eu autant de gravité que les deux précédents. Le 8 septembre 1901, à bord d'un paquebot dont l'appareil évaporatoire se compose de quatorze chaudières Belleville, un tube vaporisateur s'est rompu et un chauffeur a été brûlé. Le tube était l'un de ceux de la rangée inférieure ou rangée de coup de feu. Il mesurait 13 cm de dia-

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mètre extérieur et 10 mm d'épaisseur. L'accident a consisté dans une déchirure de 14 cm de longueur, avec bâillement de 6cm, le long de la génératrice tournée vers le feu et à 40 cm de l'extrémité antérieure du tube. Cette déchirure a été la suite de la formation, à cet endroit, d'une poche remarquablement saillante ; il y avait eu un étirage du métal tellement accusé que le développement de la circonférence, au droit de la déchirure, a été trouvé de 18 p. 100 supérieur à la circonférence normale. Il s'était donc produit là une surchauffe locale intense, dont la cause n'a d'ailleurs pas été clairement élucidée. A l'instant de la rupture, un chauffeur chargeait le feu. Les portes du foyer étaient du type à charnière verticale, s'ouvrant vers l'extérieur : il était donc inévitable que l'homme fût atteint par les fluides brûlants. C'est aussi à une surchauffe locale, produite par les dépôts, qu'a été rapportée la formation d'une bosse avec fente au sommet, dans un tube vaporisateur de chaudière Niclausse, à bord d'un bateau effectuant un service de voyageurs sur la Seine, à Paris (20 avril 1903). Il ne s'agit là que d'une avarie sans importance : la fente ne mesurait que 23 mm de longueur, avec 1,5 mm ou 2 mm de bâillement, et il ne s'en est suivi aucune suite fâcheuse. Dans les chaudières Oriolle, les tubes de la partie supérieure du faisceau vaporisateur, situés au-dessus du niveau de 1 eau, sont sujets à des corrosions plus ou moins rapides, notamment du côté intérieur, où l'attaque résulte de la réaction du fer à haute température sur la vapeur. Deux avaries, sans autre conséquence, ont été la suite de ce mode de détérioration. La première s'est produite le 23 août 1903, à bord d'un remorqueur naviguant sur la Seine, à Paris. La chaudière de ce bateau est timbrée à 12 kg. Le tube, qui s'est ouvert sur 22 cm de longueur, était un tube soudé ; la rupture a suivi la soudure, mais c'est à l'amincissement par corro-