Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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a-t-on trouvé sur les parois des foyers des dépôts dont l'épaisseur allait jusqu'à 5 cm. Le 11 septembre 1903, à Paris, sur un bateau de commerce de la navigation fluviale, le ciel du foyer s'est bosselé, sans se rompre. La poche mesurait 2 m de longueur et 30 cm de profondeur ; il y avait trace de surchauffe et, en détamponnant la chaudière, on n'y a trouvé qu'une très faible quantité d'eau. L'incident s'est produit après une remise en feu succédant à un nettoyage : il est supposable qu'on avait mal fait le plein. Dans les cas suivants, non seulement le manque d'eau ne fait pas de doute, mais la manière dont il a pris naissance donne lieu à quelques remarques instructives. Le 27 décembre 1905, un chalutier à vapeur dont la chaudière, timbrée à 5 kg, comporte deux foyers débouchant chacun dans une boîte à feu distincte, avait quitté le port de Boulogne depuis une heure environ, lorsqu'on entendit une sorte de détonation, et la vapeur se répandit dans la chaufferie, mais lentement : le mécanicien et les deux chauffeurs sortirent sains et saufs; le patron put descendre et constater encore au manomètre une pression de 4 kg. Il a été reconnu que les ciels des deux boîtes à feu présentaient des colorations de surchauffe, ainsi que des déformations en matelassures. Celles-ci étaient importantes surtout dans le foyer et la boîte à feu de bâbord, où huit écrous d'entretoises avaient sauté, arrachant le filetage des entretoises ; c'est par les trous correspondants que la vapeur s'était fait jour. Les appareils indicateurs du niveau de l'eau consistaient en un tube de verre et un système de robinets de jauge. Parmi les dires du mécanicien, relatifs aux observations qu'il prétend avoir faites sur ces appareils, il en est une qui mérite créance : c'est quand il déclare que le tube de verre était plein d'eau au départ et que, lorsqu'il le
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purgeait par le robinet du bas, le liquide remontait ensuite. En effet, les robinets des montures de ce tube indicateur avaient été remplacés pendant le chômage qui venait d'avoir lieu du 20 au 26 décembre, et la position d'ouverture des nouveaux robinets correspondait à celle de fermeture des anciens. Il est donc permis de supposer que le robinet supérieur était resté fermé alors que le mécanicien le croyait ouvert. Sur un autre bateau de pêche à vapeur de Boulogne, le 13 février 1906, la chaudière a subi une déformation importante de ses deux foyers, mais sans aucune rupture (fig. 23 à 28). Ces foyers, de 70 cm de diamètre, présentaient après l'accident des colorations de surchauffe manifestes ; on a constaté aussi des colorations caractéristiques de la surchauffe sur la boîte à feu et sur les tubes à fumée.
En réalité, la chaudière de ce bateau avait subi non pas seulement un coup de feu, mais deux coups de feu successifs ; car l'affaissement des foyers avait été précédé, l'avant -veille, d'un premier incident dont les dé-