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mousse furent aussi atteints de brûlures, mais légères. Le 14 février 1901, à bord d'un vapeur qui se trouvait dans le port d'Alicante, la chaudière auxiliaire, du même type à bouilleurs croisés, subit un manque d'eau dont le chef mécanicien s'aperçut à temps. Le premier symptôme qui fut remarqué d'un état de choses anormal consista en une fuite au joint de la prise de vapeur ; le chef mécanicien, appelé à cause de cet incident, vit que l'un des deux tubes indicateurs du niveau de l'eau était vide ; l'autre était plein d'eau, mais sa purge donnait de la vapeur; les robinets de jauge ne donnaient que de la vapeur. On mit le fou bas et l'on reconnut, après détamponnement, que l'eau était descendue bien au-dessous du ciel du foyer. Deux poches s'étaient formées dans la tôle de ce ciel ; il y avait eu décollement partiel de la rivure reliant celuici à la partie cylindrique du foyer. Un autre coup de feu par manque d'eau, sans rupture ni accident, s'est produit le 1 er juin 1906, en mer d'Islande, dans la chaudière alimentant les engins de manœuvre d'un bateau de pêche à voiles : chaudière verticale à foyer intérieur, avec un bouilleur transversal. Le tube indicateur du niveau de l'eau s'étant brisé trois fois dans la journée, par suite, à ce qu'on suppose, des éclaboussures d'eau de mer, on renonça à le remplacer encore et l'on se guida, bien ou mal, sur les robinets de jauge. Sur ces entrefaites, le chauffeur fut appelé près du patron pour panser une blessure que celui-ci s'était faite au doigt ; au bout de quelque temps, il entendit comme une détonation dans la chaudière et, revenant à cet appareil, il constata que les robinets de jauge ne donnaient plus que de la vapeur ; il mit aussitôt le feu bas. La paroi du foyer s'était partiellement déformée dans la région située au-dessus du bouilleur. Le manque d'eau a eu des conséquences plus grave» dans le cas suivant. C'était le 27 novembre 1905, sur un

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grand navire amarré dans le port de Marseille. La chaudière auxiliaire du bord est du type horizontal cylindrique à deux foyers ondulé et à retour de flamme, de 85 m2 de surface de chauffe et 16,5 m 3 de capacité, timbrée à 7kg. Elle est en acier, avec tubes à fumée en laiton vissés dans la plaque .V, dudgeonnés et bagués dans la plaque .R ; ces tubes mesurent 74 mm de diamètre intérieur et 3 mm d'épaisseur. Le générateur se trouve installé dans un local spécial entre le premier et le deuxième pont. Son appareil d'alimentation est un petit-cheval. Dans la matinée du jour de l'accident, cette chaudière avait subi avec succès le renouvellement d'épreuve réglementaire ; à midi, elle fut allumée, puis, à partir de deux heures environ, elle fournit de la vapeur à divers moteurs. Pendant plus de deux heures, le chauffeur préposé à sa conduite s'abstint presque totalement de l'alimenter, parce qu'il voyait de l'eau dans le tube indicateur. II déclare que, vers trois heures trois quarts, ce tube étant entièrement rempli d'eau, il l'a purgé et qu'ensuite l'eau est remontée immédiatement jusqu'au milieu du tube, puis progressivement jusqu'en haut. Le fait s'explique aisément, car il a été reconnu, après l'accident, que le robinet de la monture du haut était fermé. Vers quatre heures et demie, le chauffeur, après s'être éloigné de l'appareil pendant une dizaine de minutes, sentit à son retour une odeur de suif brûlé qui l'inquiéta ; il appela le premier chauffeur, lequel appela le mécanicien, lequel, ouvrant la porte de la boîte à fumée bâbord, s'aperçut que la plaque tubulaire de boîte à fumée était rouge. Il referma aussitôt la porte et il fit mettre bas les feux, fermer les portes de foyer et écarter le personnel chauffeur. Dix minutes environ plus tard, des détonations se firent entendre dans la chaudière, et un ouvrier charbonnier.