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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

qui passait dans le local pour le service d'embarquement du combustible, fut grièvement brûlé. Il a été constaté que 72 tubes à fumée, appartenant surtout à la partie supérieure de la tubulure, étaient plus ou moins aplatis et que 11 autres tubes, diversement répartis, s'étaient sectionnés au ras de la partie filetée.

d'alimentation. C'était sur un remorqueur, dont la chaudière était à la pression de 4,5kg. Le joint du chapeau donnant lieu à une fuite, l'ouvrier entreprit de l'étancher sans prendre la précaution de fermer le robinet d'arrêt placé entre la boîte à clapet et la chaudière. Pendant qu'il agissait, au moyen d'une clef à molette, sur l'écrou de l'un des deux boulons retenant le chapeau, le boulon cassa net au bas de sa partie filetée, et le chauffeur, atteint par le jet d'eau chaude, put sortir seul de la chaufferie, mais succomba à ses brûlures dans la nuit suivante. Mentionnons à ce propos, afin d'achever ce qui a trait aux clapets de retenue d'alimentation, qu'un autre accident, dont les conséquences ont été moins graves, a été occasionné, le 24 mars 1903, sur un bateau en essais au port de Toulon, par une disposition défectueuse d'une boîte à soupape faisant office à la fois de clapet réglementaire de retenue et de régulateur d'alimentation. Dans les appareils destinés à cette double fonction, la soupape est toujours libre de revenir sur son siège, mais sa levée est limitée à volonté au moyen d'une tige qui traverse, par une partie filetée, le chapeau de la boîte et qui se termine extérieurement par un volant à main. Or, dans le cas qui nous occupe, le chapeau était lui-même vissé sur la boîte, sans qu'aucun dispositif spécial s'opposât à son dévissage ; de sorte que, lorsqu'on tournait le volant à main de droite à gauche, il pouvait arriver que, au lieu de faire monter la tige seule, on dévissât le chapeau. C'est ce qui est arrivé au cours de l'essai du bateau ; le chef ouvrier qui manœuvrait le volant reçut aux mains des brûlures assez sérieuses. On a, depuis lors, ajouté sur le chapeau un frein qui lui ôte la liberté de tourner. Revenons au serrage des joints sur les appareils en pression. Le 24 juin 1904, dans l'avant-port de Lorient, le mécanicien d'un bateau dont la chaudière avait un tube à fumée fissuré d'ancienne date et tamponné à ses extré-

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MANŒUVRES DANGEREUSES.

On a cru devoir grouper sous ce titre les accidents de personnes survenus au cours de manœuvres qui doivent être évitées, comme le serrage des joints en pression, ou d'opérations, telles que l'ouverture des trous d'homme, qui peuvent entraîner de graves dangers si elles ne sont pas entourées des précautions suffisantes. Il est inutile, pour cette classe d'accidents, de faire de distinction entre les chaudières principales et celles affectées à d'autres usages que la propulsion des navires. Le 14 janvier 1901, dans le port de Rouen, à bord d'un navire dont la chaudière auxiliaire était en activité pour actionner les treuils, un chauffeur entreprit de changer sur l'appareil en pression la rondelle du robinet d'extraction de fond ; lorsqu'il eut dévissé l'écrou, le robinet sortit de son boisseau et un échappement violent d'eau et de vapeur se produisit. L'appareil était placé dans un angle de la chaufferie et le robinet se trouvait dans l'espace étroit compris entre la chaudière et la muraille du navire. Lorsqu'on put, au bout d'assez longtemps, accéder à cet endroit, on trouva le malheureux chauffeur brûlé à mort. Un autre accident mortel est arrivé dans le même port, le 19 juillet 1906, par suite du serrage intempestif des boulons fixant le chapeau d'une boîte à clapet de retenue

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