Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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COMMISSION
DES
RECHERCHES
SUR
LE
GRISOU
A notre demande, MM. Blank et C ie , représentant la Société Schott, nous ont envoyé en vue d'essais comparatifs, des verres pour lampes de mines de la fabrique d'Iéna. Cet envoi comprenait des verres de 60 X 60 millimètres et 5 à 7 millimètres d'épaisseur, de deux sortes distinguées par une marque spéciale, les uns portant l'estampille « Schott & Gen. Iena » inscrite dans un cercle de 10 mm ,5 de diamètre, les autres portant en outre la lettre E au-dessous de cette estampille. D'après les renseignements que nous a fournis M. le IV Otto Schott, ces verres sont constitués essentiellement par un silico-borate de soude peu alcalin, avec addition d'un peu d'oxydes de plomb et de zinc. Ils coûtent environ le double des verres en cristal ordinaire, mais auraient, d'après lui, une durée triple. Avant de faire l'étude définitive de ces verres, nous avons dû procéder à de nombreux essais préliminaires en vue de trouver un mode d'épreuve se rapprochant des conditions d'emploi de la pratique, tout en fournissant une donnée mesurable qui soit en rapport avec la solidité du Yevve. Les recherches poursuivies en Belgique sur la résistance des verres par MM. Watteyne et Stassart et publiées dans les Annales des mines de Belgique (t. XI) nous ont donné à cet égard d'utiles indications. Ces Ingénieurs ont classé les verres d'après leur résistance aux trois épreuves suivantes : I. Essais pendant cinq minutes d'une lampe munie du verre à étudier et placée dans des courants explosifs en vitesse, d'inclinaisons variées ; II. Projections d'eau en gouttelettes ou en jet sur le verre placé dans une lampe préalablement échauffée par le passage d'un courant grisouteux ; III. Essais au choc par chute d'un poids de 85 grammes tombant de hauteurs croissantes. Ces modes d'épreuves ne sont pas. à l'abri de toute
SUR
DES
VERRES
DE
LAMPES
DITS
VERRES
D'IÉNA
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critique. Ils ont bien permis de constater des différences très tranchées de résistances entre les verres de diverses marques et montré notamment la supériorité de verres DS nouveaux (verres -r- des cristalleries du Val-Saint-Latn\ 4 bert, et verres dits « Indifférents »). Mais les flammes qui se produisent dans les manchons de verre des lampes placées dans des mélanges explosifs en vitesse sont extrêmement irrégulières, et l'on peut reprocher au modo d'essai I de laisser à cet égard une part trop grande au basard. Dans l'essai II, on n'est pas certain que la température des verres en expérience soit toujours la même et que l'eau soit projetée dans toutes les expériences de la même manière. Enfin, d'après les chiffres publiés par MM. Watteyne et Stassart et d'après d'autres recherches que nous avons faites sur les verres écaillés, l'essai au choc n° III nous a paru donner des résultats en rapport avec l'épaisseur du verre plutôt qu'avec ses qualités propres. Il nous a donc paru nécessaire d'apporter quelques modifications à ce genre d'épreuves. Laissant de côté l'essai au choc, nous avons conservé seulement le principe des essais I et II, en nous attachant à éliminer autant que possible la part du hasard par un chauffage symétrique et à des températures égales dans tous les essais. Nous avons, en définitive, après de nombreux tâtonnements, adopté les deux modes d'essais suivants, qui, tout en étant très simples et faciles à reproduire dans des conditions identiques, nous ont semblé donner des résultats suffisamment comparables. L Essais par trempe. — Les verres sont entièrement plongés dans un grand récipient métallique contenant de 1 eau froide. Celle-ci est portée à l'ébullition, qui est maintenue pendant une demi-heure de façon que la température des verres soit bien de 100° dans toute l'épaisseur.