Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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CREUSEMENT DES PUITS DU SIÈGE ÉDOUARD-AGACHE
Cette pompe ainsi actionnée débitait au jour 12 mètres cubes à l'heure, et dans l'eau aspirée à la base du sondage se trouvaient appelées par la dépression produite toutes les boues contenues dans les fissures crétacées. Lorsque les eaux ainsi débitées arrivaient bien claires à la surface, au bout de huit à dix heures d'exhaure, on pouvait avec certitude considérer les fissures crayeuses comme propres et aptes à recevoir le dépôt de ciment. Nous n'avons pas besoin d'insister pour montrer combien, dans la réussite de l'obstruction des cassures des terrains par cimentation, un bon lessivage préalable est important. La circulation du lait de ciment, à égalité de pression, se fait plus loin, et la zone des terrains monolithés est plus épaisse, les cassures sont plus sûrement obstruées et la qualité du sédiment d'obstruction est sûrement augmentée du fait de son dépôt dans un milieu dépourvu de boue ; il est plus dur, plus homogène et, de ce fait, son action est plus efficace. Dans le même ordre d'idées, on doit, dans la plupart des cas, exclure dans le creusement des sondages les appareils du type Fauvel où la tension de l'eau d'injection de nettoyage est supérieure à la pression hydrostatique du niveau aquifère. — Avec de tels outils, les fissures de la craie se remplissent intempestivement de boues et l'obstruction ainsi produite est fonction de la surpression donnée par la pompe de sondage. Ce dépôt se laissera mal pénétrer par le ciment ou ne permettra qu'un mélange de boue et de ciment dont la prise pourra être imparfaite. Si le niveau hydrostatique de la nappe donnait lieu, au contraire, à un appel de l'eau de l'extérieur à l'intérieur des sondages avec source artésienne au jour, ce qui empêcherait les boues de forage de pénétrer dans les fissures, tous les procédés seraient également indiqués pour faire les sondages propres à la cimentation.
PAR CIMENTATION DES ASSISES AQUIFÈRES
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Montage au jour de l'installation générale de fonçage et de cimentation. — L'installation prévue pour l'exécution des fonçages comporte sur chaque puits : 1° Deux chevalets C,C montés face à face, à 3 m ,50 audessus du niveau du sol, sur un plancher supporté par un rectangle en maçonnerie. Ces chevalets sont reliés ensemble pour obtenir le maximum de stabilité, et ils sont, l'an et l'autre, pourvus d'une molette (Pl. II, fig. 1 à 3). 2° Deux treuils à vapeur et à tambour unique sont montés en Tj, T2 vis-à-vis chaque chevalet. Les caractéristiques de ces treuils de fonçage sont les suivantes : 2 cylindres : Course Diamètre
300 millimètres 300 —
2 harnais d'engrenages permettant de lever 2.500 kilogrammes à la vitesse de 3 mètres et 6.000 kilogrammes à la vitesse de 0 m ,95; 1 tambour de l m ,200 de diamètre; 1 frein à bandes normalement serré, actionné par un cylindre à vapeur ; 1 indicateur de position de cages ; 1 évite-molette. L'ensemble de l'installation forme deux recettes : La première, au niveau du sol, sert à recevoir dans les puits tous les matériaux qui doivent y descendre, cuyelage, briques, mortier, bois, etc
La seconde, située à 3 m ,50 plus haut à la base du chevalet, reçoit, au contraire, tout ce qui sort du puits. Là, les tonneaux contenant les déblais sont pris et roulés sur trucs jusqu'à leur point de vidange. Les mêmes appareils de fermeture, constitués par les trappes doubles A, A,, sont disposés sous chaque chevalet à chacune des deux recettes de chaque puits. Toutes les manœuvres se font obligatoirement à trappes fermées, et,