Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE POUSSIÈRES

les jours précédents, les quantités ci-après de grisoutine et de dynamite : 2 janvier, 2 kilogrammes grisoutine et 0 k K ,480 de dynamite 3 — 2 — — 0 ,480 — 4 — 2 — 0 ,480 —

6 7 8

— — —

(dimanche) néant 2 kilogrammes grisoutine et 2 2 k s,o00 de dynamite.

,500

—

La grisoutine avait, en effet, manqué à partir du 7 janvier, et on l'avait purement et simplement remplacée par la dynamite-gomme, dont on avait même, le 7 janvier au soir, remis un approvisionnement au poste de nuit. Le 9 janvier au matin, le chantier reçut une nouvelle provision de 2 ls ,500 de dynamite remise à Allione. A croire un certain nombre de dépositions faites devant la justice, la plupart des chefs de poste chargeaient simultanément dans le même trou une ou deux cartouches de grisoutine -et une cartouche amorcée de dynamite; Allione a déclaré, le 10 janvier, qu'il avait, le 9 janvier, chargé chacun des six coups « de 250 grammes de poudre, d'une cartouche et d'une capsule de dynamite », mais il est difficile de croire que ses souvenirs ne l'aient point trahi (grièvement brûlé, il devait mourir trois jours après), puisque, depuis le 8 , il n'avait reçu que delà dynamite. Le 8 janvier, le chef de poste Junche, en visitant la boite à explosifs du chantier 53, y trouva les 2 kg ,500 de dynamite (31 cartouches) reçus le matin même et 3 cartouches (240 grammes) restant de la veille. Les ouvriers de ce chantier ont pu, le 8 janvier, ne consommer qu'une partie des 2 kf; ,500 reçus par eux ce jour et devaient, en conséquence, avoir à leur disposition, le 9 au matin, de 31 à 40 cartouches. Après l'explosion, on retrouva intactes, dans la caisse à explosifs du chantier, 23 cartouches de 80 grammes de

SURVENUE A LA MINE DE GARDANNE kg

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dynamite ou l ,840; les six coups du chantier avaient donc bien été chargés chacun, comme l'ont déclaré les ouvriers, de 2 ou 3 cartouches de dynamite-gomme. De ces six coups, les deux premiers, ceux de gauche, ont pleinement travaillé, sans laisser aucun culot — voir la fig. 3, Pl. IV ; — le troisième a laissé un culot de 15 centimètres; le quatrième, un culot de 45 centimètres ; le cinquième, un culot de 62 centimètres; et le sixième.' un culot de 45 centimètres ; il y a donc eu quatre coups qui n'ont pas travaillé d'une façon normale, probablement parce qu'ils ont été mal bourrés. Les premiers coups avaient nécessairement produit une poussière abondante dans le chantier, et les derniers ont enflammé cette poussière en suspension dans l'atmosphère. L'explosion a pu, en arrivant dans la descenderie, y prendre une certaine recrudescence; elle s'est arrêtée à 150 mètres de son point de départ parce que les galeries du quartier atteint étaient faiblement poussiéreuses. L'accident s'explique donc de la façon la plus simple par des faits connus depuis longtemps. Nous n'aurons donc que quelques mots àdire des diverses explications qui ont été données au début de l'accident ou au cours de l'instruction. L'hypothèse d'un coup de grisou, à laquelle on avait pensé au premier instant, a été immédiatement abandonnée. La présence du grisou n'avait jamais été constatée au chantier 53, malgré les visites quotidiennes qu'y faisait le surveillant d'aérage avant la descente des ouvriers. La ventilation du front de taille était très suffisamment assurée par la gaine d'aérage de la galerie 88, e t le courant d'air qui passait dans cette galerie était tel lue les ouvriers s'y étaient plaints du froid. Le procèsverbal de visite du délégué-mineur, rédigé au lendemain de 1 accident, mentionne que l'avancement de cette galène était le point le mieux aéré de la mine. L'essai à la lampe Chesneau que nous avons fait environ vingt heures