Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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COMMISSION -DES RECHERCHES SUR LE GRISOU
COMMISSION
PERMANENTE
DES RECHERCHES
SCIENTIFIQUES
Sur le grisou et les explosifs employés dans les mines.
SUR LA
LAMPE DE SURETE MULLER RAPPORT PRÉSENTÉ A LA COMMISSION Par M. G. CHESNEAU, Ingénieur en chef des Mines, Secrétaire de la Commission.
Par dépêche en date du 6 mars 1908, M. le Ministre des Travaux publics a transmis pour examen et avis à la Commission des recherches scientifiques sur le grisou une demande présentée par M. A. Romedenne, 5, rue des Eburons, à Liège, représentant, pour la Belgique et la France, de la maison Grumer et Grimberg de Bochum, en vue d'obtenir l'autorisation d'employer dans les mines grisouteuses une nouvelle lampe de sûreté à essence inventée par M. Otto Max Millier, Directeur général des charbonnages « Consolidation » à Gelsenkirchen en Westphalie. A cette demande est jointe une notice descriptive avec dessins à l'échelle de 1/1 et de 1/2. Suivant l'usage, M. Romedenne nous a adressé à l'École des Mines deux exemplaires de cette lampe. Un examen préliminaire nous ayant fait reconnaître la nécessité' d'introduire des modifications de détail dans la construction de ces exemplaires pour la rendre conforme a
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celle des types agréés en France, le demandeur a réalisé ces modifications dans deux nouveaux exemplaires qu'il nous a remis avec les dessins rectifiés en conséquence. C'est sur ce modèle définitif qu'ont porté nos essais, et il ne sera question que de celui-ci dans le présent rapport. Description de la lampe. — La lampe Miiller est une lampe à essence, à mèche ronde, double tamis, admission d'air par le bas, rallumeur à bande paraffinée et fermeture magnétique comme la lampe Wolf ; mais elle diffère de celle-ci et des lampes analogues déjà autorisées soit en France, soit en Belgique, par plusieurs détails constituant des innovations intéressantes ; la plus caractéristique est la suivante. Les organes de la lampe sont disposés de manière que, la lampe étant ouverte, la mèche soit forcément recouverte par un capuchon métallique qui empêche de la rallumer. L'allumage ne peut donc être effectué qu'au moyen du rallumeur de la lampe, celle-ci étant montée et dûment fermée par son verrou de fermeture magnétique ; d'où cette double conséquence : 1° Augmentation de sécurité par l'extinction automatique de la flamme dès qu'on libère le verrou de fermeture ; 2° Suppression presque complète, de l'évaporation de l'essence par la mèche, ce qui produit une forte économie d'essence et diminue beaucoup les vapeurs inflammables dans l'atmosphère des lampisteries. Ce résultat est obtenu par le dispositif suivant (fig . 1 ) , formant un enclenchement entre le verrou de fermeture et le capuchon. L'armature de la cuirasse étant vissée à fond, une échancrure pratiquée sur le côté de cette armature se trouve en regard d'un orifice ménagé dans l'épaisseur de la plaque formant le dessus du pot. On pousse à fond