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Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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COMMISSION DES RECHERCHES

SUR LE GRISOU

Les tamis sont des types ordinaires, mais de hauteurs moindres que ceux des lampes Wolf. Les toiles sont en fil de fer et de 144 mailles au centimètre carré, comme d'habitude. La cuirasse laisse entrer l'air par le bas comme dans la cuirasse Marsaut, mais seulement par des conduits horizontaux. Le chapeau est rabattu sur le pourtour pour protéger efficacement les orifices de sortie des fumées, sans faire une forte saillie sur le corps de la cuirasse, qui est un peu plus ramassée que la cuirasse Marsaut, à cause des dimensions plus réduites des tamis. D'une façon générale, la lampe est de construction robuste et les pièces convenablement ajustées. Essais dans les mélanges explosifs. — Les essais de la lampe Millier dans les mélanges explosifs d'air et de gaz d'éclairage à grande vitesse ont donné les résultats suivants dans l'appareil de la Commission : 1° Vitesse du courant en amont de la lampe.. . . — à hauteur —

6 m ,40 ll m ,60

La flamme de la mèche s'éteint, et le mélange explosif brûle avec une flamme visible de temps en temps dans le manchon de verre, puis tout s'éteint au bout de trois minutes. Même expérience avec un seul tamis ; mêmes résultats. 2° Vitesse du courant en amont de la lampe.. . . — à hauteur —

ll m ,30 20 m ,50

Quatre essais ont été faits : dans les deux premiers, tout s'est éteint au bout de une ou deux minutes ; dans les deux autres, au contraire, la combustion du mélange explosif dans la lampe a persisté pendant toute la durée de l'essai qui a été de six minutes dans le troisième, et de cinq minutes dans le dernier.. La cuirasse était très chaude après les deux derniers essais et les tamis avaient

SUR LA LAMPE DE SURETE MULLER

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notablement chauffé ; le verre s'était fendu verticalement dans le troisième essai, mais a pu resservir encore dans le quatrième. Dans aucun cas l'inflammation ne s'est propagée au dehors. La lampe Millier s'est donc comportée au moins aussi bien que les meilleurs types déjà essayés parla Commission. On pouvait d'ailleurs prévoir ce résultat à priori, les sections d'entrée d'air ayant une surface plus faible que dans les modèles ayant bien résisté aux même essais. La lampe Millier présente donc des conditions de sécurité satisfaisantes, et son dispositif spécial d'extinction automatique la différencie suffisamment des lampes à essence déjà agréées, pour qu'il y ait intérêt à en autoriser l'emploi dans les houillères grisouteuses. Nous sommes, en conséquence, d'avis qu'il y a lieu d'autoriser l'emploi dans les mines grisouteuses de la lampe Millier, à la condition qu'elle satisfasse aux prescriptions générales de l'Annexe A du Règlement-type sur la Police des Mines et aux conditions spéciales contenues dans le texte ci-joint, complétant le paragraphe 2 de ladite annexe, et précisant les dimensions de la lampe, essentielles pour la sécurité, en même temps que les tolérances admissibles pour les irrégularités de fabrication. Paris, le o juin 1908.

L'Ingénieur en chef des Mines, Secrétaire de la Commission, G.

CHESNEAU.