Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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LA LUTTE CONTRE LES PEUX SOUTERRAINS
II. MOYENS DE COMBAT.
L'existence du feu combattre.
a été reconnue;' il s'agit de le
Feu dans les vieux travaux. — Le feu se déclare parfois au milieu d'anciens remblais, complètement inaccessibles, ou parmi de vieux travaux abandonnés; il sera en général mutile de rentrer dans ces quartiers, pour atteindre le siège même du feu. On se bornera à circonscrire le panneau, en perfectionnant les remblais, en exécutant des barrages étanches aux points où l'on peut redouter des infiltrations d'air; on procédera enfin, s'il y a lieu, à des travaux de chemisage ou d'embouage. Ce cas rentre dans le procédé général de fermeture des quartiers, sur lequel nous reviendrons plus bas. Feu dans les piliers d'investison ou dans les galeries principales. —- L'échauffement prend souvent naissance au sein d'un pilier ou en couronne d'une galerie, que les conditions techniques de l'exploitation obligent à conserver (investison d'un puits, stot de protection d'un plan, niveaux de desserte et d'aérage). Les dépilages qui progressent au voisinage des piliers, les relevages successifs à exécuter dans les galeries, provoquent la formation de cassures ou de cloches ; celles-ci se remplissent de charbon fin et broyé, facilement inflammable. La méthode la plus sûre sera de pénétrer dans la cassure pour y enlever le charbon échauffé et le remplacer par un remblai très soigné ; c'est une variante de la méthode générale du défournement. On exécutera par exemple, en couronne de la galerie A, jalonnée par la cassure CC
LA LOTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
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(fig. 1), une et parfois deux galeries secondaires B et D ; celles-ci permettront d'enlever le charbon broyé qui surmonte les chapeaux de la galerie A ; on les remblaiera, en battant en retraite, avec de la bonne terre. I^a largeur à donner aux galeries B, D, dépend des dimensions de la cassure : elles s'étendent parfois en longueur sUr plus de 100 à 150 mètres. ' Si l'étendue et le nombre des cassures à purger conduisaient à affaiblir FIG. I. le pilier d'investison ou le stot de protection de la galerie d'une manière exagérée, on devrait renoncer à en opérer le déblaiement ; la seule ressource sera de supprimer ou de réduire les infiltrations d'air et de masquer toutes les fissures par des chemisages en terre ou des revêtements en maçonnerie. L'opération du chemisage consiste à entourer le niveau, sur un ou plusieurs de ses parements, d'un matelas étanche de 0 m ,30 à 0 m ,50 de terre argileuse, énergiquement comprimée. La terre ne doit être ni trop humide, afin d'éviter les fentes à la dessiccation, ni trop sèche, afin de se prêter à une compression énergique. Elle doit être tassée par petites quantités à la fois ; un coffrage jointif en planches, établi à l'intérieur du boisage, permet de maintenir la terre pendant l'exécution du travail. Pour les galeries de faible section, on se contente de dégarnir les parements, en arrière du boisage ; pour les galeries de dimensions plus considérables, on établit un deuxième boisage à l'intérieur du premier, et on dame la terre dans l'intervalle; les anciens montants sont enlevés, au cours de l'opération. Nous avons vu employer en Bohême des chemisages en mortier; on applique contre le parement un premier