Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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enduit de mortier à gros grains, puis une deuxième couche de mortier à grains fins. L'opération est plus rapide qu'avec la terre, mais l'étanchéité parait moins parfaite. Un chemisage exécuté avec soin permet de conserver des galeries, pendant un assez long temps, au milieu de piliers échauffés ou en feu. Mais il exige une surveillance et un entretien incessants ; l'argile se fendille, sous l'action de la chaleur, et finit par se détacher par plaques. Cet inconvénient disparaît avec le revêtement en maçonnerie ; mais la voûte résiste moins bien à la pression des terrains. Un vide subsiste, d'autre part, toujours entre la voûte et le massif, livrant passage à l'air ; il est bien rare qu'un feu, masqué par une voûte, ne réapparaisse tôt ou tard à l'extrémité de la maçonnerie, du côté de l'entrée d'air; il est donc indispensable de prolonger le revêtement sur des longueurs souvent considérables, afin de masquer toute la zone disloquée ou fissurée. L'intrados doit être recouvert d'un enduit de ciment, facile à renouveler, et destiné à boucher les fissures qui se produisent toujours entre les joints des briques. Il convient enfin de noyer dans la voûte un ou deux tuyaux pénétrant jusqu'au charbon ; ils permettront, en cas de recrudescence de réchauffement, d'embouer le massif derrière la maçonnerie (*). On pratique de même en Bohême, à l'aide d'air comprimé, l'injection périodique de mortier de chaux liquide, additionné de ciment, en vue do boucher les vides, en arrière de la voûte. Les échauffements précédents sont très souvent en relation avec les différences de pression qui s'exercent de part et d'autre du pilier d'investison : l'attention doit (*) Dans le cas des voûtes de grande portée (maçonnerie d'un puits par exemple) cet embouage doit être effectué a'vec précaution; l'eau d'embouage arrivant sur le feu \ roduit une certaine désagrégation du massif, qui peut entraîner la dislocation de la maçonnerie et la déformation du guidage. L'injection de mortier de chaux réduit l'inconvénient sans le supprimer totalement.
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donc immédiatement se porter sur la possibilité de modifier les dispositions du courant d'air, de façon à supprimer ou à réduire l'influence de ces courts circuits. Le simple déplacement d'une porte suffit souvent à obtenir le résultat cherché. Si nous supposons par exemple le cas de la fig. 2, la présence de la porte P est évidemment l'origine d'un court circuit à travers la cassure CC; il pourra suffire, pour arrêter les progrès de réchauffement. •Sortie à'g
Clodre Parle
°
Iniree d'air Fio. 2.
FIG.
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de déplacer la porte en Q. On agirait de môme pour un échauffement survenant dans une cloche, au voisinage d'une porte établie en P [fig. 3) : le premier soin sera de supprimer la porte, ou de la déplacer en amont de la cloche, par rapport au courant d'air. Des échauffements se déclarent enfin très souvent dans les piliers d'investison qui séparent des puits jumeaux d'entrée et de sortie d'air ; le cas est fréquent dans les mines de lignite do Bohême et les . travaux de revêtement en maçonnerie y atteignent parfois des dimensions véritablement imposantes. Mais ce n'est là qu'une demi-mesure, impuissante d'ailleurs à corriger le mal. Une solution plus efficace consiste à diminuer la dépression qui s'exerce entre les deux puits, en augmentant autant que possible l'orifice équivalent do la mine, ou mieux encore, en étudiant la substitution de l'aérage diagonal à l'aérage en boucle : certaines exploitations n'ont pas hésité à transformer radicalement les dispositions générales de l'aérage, dans le