Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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l'on est trop distant du centre de réchauffement ; on déplacera le tuyau d'embouage, ou on le remplacera par un tuyau de plus grande longueur. S'il s'agit d'embouage sous pression, on s'élèvera par un montage, de manière à se rapprocher du feu. Au début de l'embouage, l'envoi dans le massif échauffé d'une abondante quantité d'eau donne lieu à un dégagement souvent fort gênant de vapeur; il est bon d'être prévenu de cette circonstance, afin de ne pas l'interpréter comme un indice aggravant. L'embouage peut produire une amélioration en un endroit; mais le feu, chassé d'un point, peut apparaître sur une autre place. Il est donc convenable de procéder, soit simultanément, soit alternativement, à des opérations d'embouage, en plusieurs points déterminés. Les résultats de l'embouage ne sont sensibles qu'après un ou plusieurs jours; mais il est bien rare qu'au bout de ce temps, on ne constate une amélioration réelle; les fumées deviennent moins abondantes ; l'eau, qui ressortait d'abord brûlante, réapparaît tiède, puis froide; on peut alors songer à reprendre le détournement, momentanément interrompu. On peut ainsi préciser le rôle exact de l'embouage dans la période d'attaque directe. On a commencé une recoupe de détournement ; à un moment donné, le travail trop pénible doit être suspendu ; le feu apparaît en même temps en certains points de la couronne ; on arrose les parties incandescentes , mais la chaleur demeure très élevée et il est à craindre que les progrès du feu ne soient plus rapides que ceux du défournement. On arrêts alors le travail d'avancement et l'on établit un chantier d'embouage. Au bout de deux à trois jours, à la faveur de l'embouage, le massif s'est refroidi et l'on peut avancer la recoupe de 3 ou 4 mètres. A ce moment, nouvel arrêt par suite de la difficulté du travail; nouvelle pé-
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riode d'embouage, suivie d'une marche en avant de quelques mètres, et ainsi de suite, jusqu'au défournement complet du panneau échauffé. Barrages d'attente. — Si confiant que l'on soit dans l'issue de la lutte, il importe de prévoir à tout moment une aggravation subite de la situation; il faut pouvoir mettre le personnel immédiatement à l'abri et procéder à une fermeture provisoire, mais rapide. La préparation de barrages d'attente constitue à cet égard une excellente précaution. Pendant l'exécution des travaux d'attaque directe, on prépare en arrière, sur l'entrée d'air, l'emplacement d'un barrage dont l'encastrement, exécuté à loisir, pourra répondre à toutes les conditions d'étanchéité désirables. On pourra également se contenter d'un cadre plus sommaire, comme nous l'indiquons P ïmjLUicement P ci-contre [fig. 5). Des planches P sont appuyées, d'une part, à la paroi solide, et fixées, d'autre part, à un montant vertical M. On dame de la terre argileuse FIG. 5. dans l'intervalle A, et l'on dispose en couronne un encastrement analogue. Le cadre de la porte est ainsi tout préparé et la fermeture définitive demandera peu de temps. On pourra donc sans retard établir à tout moment, en avant du feu, un barrage provisoire d'une étanchéité suffisante. On exécutera ensuite en arrière, plus tranquillement, le barrage définitif. Aérage. — La question de l'aérage à ménager dans le chantier du feu ne laisse pas d'être assez délicate. Les ouvriers ont besoin d'air pour travailler à l'aise, mais cet air va favoriser les progrès de réchauffement. Perdant d'un côté ce lue l'on gagne de l'autre, on pourrait peut-être songer Tome Xlll,
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