Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)
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dans chacune des assises, et disposés à angle droit par rapport à ceux de l'assise précédente. Ce type rend de très utiles services dans les terrains soumis à de fortes pressions; toutefois, l'emploi du bois paraît peu indiqué comme élément constitutif d'un barrage de feu. L'épaisseur à donner aux barrages varie de 0 m ,50 à 1 mètre. Ils doivent être encastrés sur une profondeur convenable (0 m ,50 à 1 mètre, parfois même davantage) dans les parements et en couronne. Cette mesure a un double objet; elle empêche les infiltrations d'air, qui pourraient se frayer un passage entre les surfaces de contact du barrage et du terrain ; elle permet, d'autre part, de relier le barrage aux parties fermes du massif ; les parties immédiatement voisines des galeries sont, en effet, toujours plus ou moins fissurées. On revêt la face antérieure (*) du barrage d'un enduit de ciment, renouvelé à des intervalles convenables, pour masquer les plus petites fissures. On a soin d'introduire enfin dans l'épaisseur du barrage un ou plusieurs tuyaux métalliques de 30 à 50 millimètres de diamètre, dépassant de 2 à 3 mètres la face arrière du barrage. Ces tuyaux, normalement fermés par une bride, permettront d' embouer une partie du vide subsistant en arrière et de compléter ainsi l'efficacité de la fermeture. Ils serviront également à observer les variations de pression ou de composition des gaz enfermés dans l'enceinte du feu; des observations de ce genre doivent, nous le verrons, précéder toute tentative de réouverture. Si la dislocation des terrains ou la rapidité avec laquelle
(*) Dans lout ce qui va suivre, nous désignerons, comme face avant ou antérieure du barrage, le côté opposé à la région du feu, qu'il s'agisse du barrage d'entrée ou de sortie {fig. 8).
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a dû être effectué le travail laissent quelque doute sur les conditions d'étanchéité, on établira en avant du barrage un tampon de remblais de 8 à 10 mètres de longueur, à l'extrémité duquel ou construira un deuxième barrage dans des conditions plus favorables; on embouera très utilement les remblais mis en place dans l'intervalle. L'exécution de chemisages en terre ou de revêtements en maçonnerie sera souvent nécessaire pour compléter les conditions générales de fermeture; on pourra enfin entreprendre des travaux spéciaux pour atteindre et embouer une partie des vides subsistant dans l'enceinte du feu. Barrages rapides. — L'exécution d'un barrage exige un assez long temps. Si l'on envisage le cas d'un barrage à établir dans une galerie de section ordinaire (3 à 4 mètres carrés), avec encastrement de 0 m ,50 dans les parements et en couronne, il ne faut pas compter moins de quatre à cinq heures pour les barrages en maçonnerie, moins d'une dizaine d'heures pour les barrages en terre. Dans le cas du barrage de sortie, où les conditions du travail sont beaucoup plus pénibles, la durée de l'opération sera souvent double ou triple des chiffres précédents. Il peut être intéressant de pouvoir procéder plus rapidement du côté de la sortie; nous avons vu employer, d'une manière assez avantageuse, la solution suivante : le barrage est constitué à l'aide de sacs de terre, de 0 m ,40 environ de longueur et de 0 m ,30 de diamètre, disposés suivant une ou deux rangées ; on les amène remplis à peu de distance du point où l'on a décidé d'établir le barrage, et autant que possible dans une arrivée d'air frais. Deux ouvriers vont ensemble placer un de ces sacs, reviennent à l'air frais, se reposent, tandis que leurs camarades vont placer à leur tour des sacs dans les mêmes conditions. Si l'on suppose une section de galerie de 3 à 4 mètres carrés, le nombre des sacs à prévoir pour une seule rangée