Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS LA LUTTE CONTRE LES

sera d'environ une cinquantaine. Le temps nécessaire pour poser un sac peut s'élever (durée du trajet compris) à deux ou trois minutes ; quatre ouvriers, porteurs de deux sacs, opèrent d'ailleurs simultanément; deux ou trois heures pourront suffire à édifier une rangée de sacs sur la hauteur de la galerie. Si l'on dispose d'une trentaine d'ouvriers, chacun d'eux sera occupé pendant deux ou trois minutes et se reposera ensuite pendant vingt à trente minutes. On peut ainsi, sans trop de difficulté, élever en cinq ou six heures un barrage de 0 m , 60 à 0 m ,80 d'épaisseur, comprenant deux rangées de sacs. On aura soin de ménager, au milieu des sacs, le passage de deux gros tuyaux pour le dégagement des fumées. 0e mur de sacs ne constitue pas, à proprement parler, un barrage parfaitement étanche, mais un tampon suffisamment résistant, à l'abri duquel on pourra ultérieurement élever le barrage définitif. Nous nous bornerons à mentionner, dans un ordre d'idées analogue, les barrages mobiles métalliques, système Wagner et autres ; ils ont été décrits dans un certain nombre de publications ; ils n'ont pas reçu encore la sanction de la pratique (■*).

Ordre de fermeture des barrages. Etude des risques d 'explosion. — On admet généralement en France que la fermeture de l'entrée doit précéder celle de la sortie d'un temps variable suivant les circonstances. L'instruction du 15 avril 1904, relative aux mesures à prendre dans la lutte contre les feux dans le bassin de lignite de Bohême, semble résoudre la question dans le sens de la fermeture simultanée ; l'article 44 de l'instruc(*) Voir Glilckauf (16 novembre 1895), barrage mobile Wagner. Voir également Comptes rendus de l'Industrie minérale (janvier 1907, p. 53), une communication de M. Delafosse.

FEUX

SOUTERRAINS

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lion eût toutefois gagné sur ce point à être rédigé avec un peu plus de précision. ARTICLE 44. — « Les deux barrages doivent être établis en même temps, si possible (*).

« Si pourtant le retour d'air n'est plus accessible en raison de la chaleur ou de l'abondance des fumées, on devra, après avoir réduit d'une manière convenable le •courant d'air (en agissant, s'il y a lieu, sur le puits même d'entrée) fermer tout d'abord complètement l'entrée d'air, puis la sortie et même, en cas de nécessité, le puits de retour d'air. » Malgré les termes ambigus du premier alinéa, qui vise l'établissement, sans préciser s'il s'agit de la fermeture, il semble bien que la fermeture simultanée soit l'un des principes de la réglementation ; on ne comprendrait pas, dans l'hypothèse contraire, la réserve du deuxième alinéa, qui stipule explicitement le cas où l'on doit procéder à cette opération d'une manière successive ; la fermeture simultanée apparaît ainsi comme la méthode généralement recommandée. Les divers ingénieurs de la région de Bohême, avec lesquels nous avons eu l'occasion de nous entretenir, adoptent également cette interprétation. Enfin, un cours d'exploitation des mines, qui fait autorité en Belgique (Demanet, Cours d'exploitation, t. III, p. 75), préconise nettement, du moins quand il s'agit do mines gnsouteuses, la formel ure préalable de la sortie, puis celle de l'entrée. « L'expérience et la théorie s'accordent à démontrer que, si le quartier intéressé par le feu est grisouteux, il convient de fermer d'abord le niveau supé«eiir, puis le niveau inférieur (**) ». L'auteur appuie son opinion sur les conclusions formulées par certains ingé(*) Nous citons le texte original: Die Absperrungensind, womSglich, pnekseitir/ herzustellen. \ )Le croquis inséré dans le texte montre que l'auteur désigne sous e nom de niveau supérieur le niveau de retour d'air, sous le nom de "eau inférieur, le niveau d'entrée (aérage ascensionnel). Tome XIII, 1908. 33