Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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s'établisse à l'intérieur du panneau et ne Tienne ranimer le feu, ou former avec les fumées un mélange explosible. On procède par étapes : le premier barrage une fois démoli, on se porte en avant d'une certaine quantité et l'on établit un barrage provisoire, précédé d'un sas identique au précédent. Le sas primitif est enlevé et l'on envoie un courant d'air jusqu'au front du deuxième sas pour diluer les fumées ; on a ainsi reconquis une certaine, partie du panneau et l'on continue à avancer par bonds progressifs. Nous ne pouvons songera décrire les différentes parties de l'opération, ni entrer dans le détail des multiples précautions à observer ; la question a, d'ailleurs, fait l'objet de longs développements dans de nombreuses publications étrangères (*); nous nous bornerons à fixer le domaine respectif des deux procédés. La méthode sans air parait susceptible de rendre d'utiles services dans le cas de rentrée sur un feu non complètement éteint ; le rétablissement du courant d'air aurait comme conséquence à peu près certaine le réveil du feu et la formation de mélanges explosibles. Mais cette méthode, avec ses riques nombreux d'asphyxie et d'explosion, n'est qu'un pis-aller. Il est infiniment plus convenable de différer la reprise du temps nécessaire pour amener l'extinction progressive du feu et de seconder d'autre part cette action favorable du temps par des opérations développées d'embouage. L'immobilisation même provisoire d'un panneau souvent fort étendu peut sans doute avoir des conséquences économiques fâcheuses sur la marche de l'entreprise ; la reprise du quartier s'impose dans un bref délai; la méthode sans air se trouve alors assez justifiée, malgré sa complication et ses risques spéciaux ; mais il convient d'en limiter l'emploi à ce cas particulier. Le succès delà méthode ordinaire est suffi(*) Voir Œslerreichische Zeitschrift fur Berg- und Hattenwesen, 1885 r n° 38 et suivants; 1895, 21 à2S; 1895, 32 et 33.

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samment consacré, elle présente des conditions de simplicité si supérieures à l'autre, que l'on ne doit pas hésiter à en recommander l'adoption, toutes les fois que la reprise du panneau ne s'impose pas d'une manière urgente. Les travaux d'embouage et l'action bienfaisante du temps sont de nature à inspirer infiniment plus de confiance que les appareils les plus perfectionnés, au double point de vue de la sécurité du personnel et du succès des opérations. DEUXIÈME PARTIE. EXEMPLES DE FEUX. — ACCIDENTS.

Nous nous bornerons à exposer les circonstances essentielles d'un certain nombre de feux qui, par les incidents ou accidents dont ils ont été accompagnés, semblent comporter d'utiles enseignements. Emploi des lampes à feu nu. — Les lampes à feu nu ont donné lieu à de fréquents accidents, soit dans les travaux d'attaque directe, soit lors de la réouverture des barrages. Le 21 janvier 1884, dans une mine non grisouteuse du Centre, quatre ouvriers, occupés à lutter contre un feu, étaient brûlés par les gaz accumulés au sommet 1 une cloche ; la flambée se produisit au moment où l'un des ouvriers inspectait les parois de la cloche avec sa lampe à feu nu; les brûlures ne furent pas mortelles. Le 25 mars 1839, dans une mine du Centre, considérée comme non grisouteuse, un ingénieur vérifiait le front d'un barrage de feu. La lampe de sûreté n'avait lie» décelé d'anormal ; l'ingénieur procéda ensuite à un examen à la lampe ordinaire : une explosion se produisit, renversant le barrage sur l'ingénieur qui fut mortellement blessé. Le 1 er avril 1897, une explosion survint dans les