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Annales des Mines (1908, série 10, volume 13)

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le trajet indiqué en pointillé sur la figure). C'étaient évidemment les gaz dégages par le cul-de-sac qui, passant à travers les fissures du chemisage, allaient s'enflammer au contact du feu. Une petite cloche existait au-dessus de la recoupe C ; elle se remplissait peu à peu de gaz inflammables : ceux-ci finissaient par descendre au niveau du feu et donnaient lieu alors à une flambée. La cloche se remplissait à nouveau, une flambée se produisait et ainsi de suite. On plaça une toile au droit de la recoupe ; elle prit feu à midi et les flambées recommencèrent ; on en compta 23 jusqu'au lendemain matin sept heures. On força la quantité d'air qui fut portée à 3 mètres cubes, et l'on installa des tuyaux pour assainir la cloche ; les flambées cessèrent.

FIG.

15.

On n'eut aucun accident de personne à déplorer;

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avait pris soin de retirer tout le personnel et l'on se bornait, dans l'intervalle des flambées, à boucher rapidement les fissures des çhemisages. La situation n'en était pas moins des plus critiques ; le seul remède, on le voit, a été le renforcement de l'aérage. Le 30 avril 1902, dans une mine de lignite de Bohème très faiblement grisouteuse, une explosion fit périr treize ouvriers et en blessa grièvement deux autres. Des feux •s'étaient déclarés depuis assez longtemps sur le parement Est d'une galerie d'entrée d'air (fig. 15); on essaya de les -arrêter par des revêtements en maçonnerie. Mais des vides •se produisirent entre la voûte et le massif et les feux persistèrent ; on songea à défourner les vides pour les remblayer avec des cendres. On était occupé à dégager le vide A quand l'explosion se produisit. Les ouvriers chargés de l'opération étaient munis de lampes de sûreté; mais aucune précaution n'avait été prise pour aérer les vides à défourner ; les gaz combustibles purent ainsi s'accumuler dans la cloche et s'enflammer au contact du charbon en ignition. Explosions survenues pendant la construction des barrages. —■ Le 8 janvier 1866, dans un quartier grisouteux d'une mine du Centre, dix ouvriers construisaient un barrage <hi côté de l'entrée d'air ; ce barrage était encore inachevé; le maître mineur alla fermer une porte sur la «ortie; au même moment survint une explosion, qui blessa cinq ouvriers d'une manière peu grave. Le i" r octobre 1879, dans une mine non grisouteuse de la même région, six ouvriers furent brûlés dans des conditions analogues, sans blessures mortelles. Des barrages provisoires en planches avaient été établis à la fois sur l'entrée et sur la sortie ; on s'occupait de les renforcer par des barrages définitifs. Une explosion se produisit, renversant les barrages provisoires.