Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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NOTICE HISTORIQUE

On n'a d'ailleurs rencontré dans la formation argilosableuse aucun fossile d'origine animale ; son attribution au Tongrien n'est donc fondée que sur sa concordance apparente de stratification avec les calcaires supérieurs. Elle repose sur les schistes de Rennes, qui sont profondément altérés au contact, comme s'ils avaient subi une émersion prolongée avant d'être recouverts par les eaux de la mer tertiaire. La délimitation du bassin tertiaire qui se développe à l'Est du filon de Pontpéan est à peu près impossible à tracer à la surface, parce que les argiles sableuses de la base du bassin se confondent avec les argiles quaternaires, qui dérivent probablement surtout de leur remaniement. Du côté de l'Ouest, elle correspond au tracé même du filon; le contact se fait par faille dans des conditions qui seront précisées par la description même du gîte. Description du gîte. — Ce gîte est un filon de galène, avec blende et pyrite, orienté N. 160° E. et plongeant vers l'Est sous un angle de 80° en moyenne. Il a été exploré sur une étendue de 1.300 mètres environ en direction; les travaux y sont arrêtés à une profondeur de 550 mètres. La minéralisation s'y est développée par la réouverture d'un grand filon dioritique injecté lui-même dans les schistes de Rennes avec une puissance de 12 à 15 mètres en moyenne, et un développement de plusieurs kilomètres en direction. Ses limites exactes au Nord et au Sud sont difficiles à préciser. Vers le Sud, on observe encore un affleurement de diorite au village de Caran, c'est-à-dire à plus de 2 kilomètres au Sud du puits de la Nouvelle Mine, point de départ des travaux au xvm e siècle et situé sur l'emplacement de l'ancien lit de la Seiche. Dans la direction du Nord, on observe un autre affleurement à la Mare de la Salle, à 1.300 mètres au Nord

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

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de la Nouvelle Mine ; mais il est douteux que cet affleurement se raccorde directement avec le filon principal, reconnu par les travaux d'exploitation. Les explorations, exécutées à une profondeur relativement faible, feraient plutôt supposer le contraire. Vers 1862, à une profondeur de 75 mètres au-dessous de la surface, le 9 e niveau avait suivi vers le Nord-Ouest le filon qui se déviait dans cette direction, en s'intercalant entre les strates redressées des schistes archéens. D'après les documents assez incomplets qui subsistent de cette période de l'exploitation, la masse de diorite s'élargissait d'abord, de manière à atteindre une puissance d'une trentaine de mètres, puis elle était coupée brusquement, comme par une faille. Aux niveaux inférieurs, on n'a entrepris aucune exploration analogue ; on sait seulement qu'au 20 e niveau, c'est-àdire à une profondeur de 200 mètres environ, la grande recherche poussée vers le Nord, dans les schistes archéens, au voisinage du terrain tertiaire, a perdu la diorite à la hauteur du puits de la Nouvelle Mine, et ne l'a retrouvée qu'à une distance de 1 kilomètre environ, un peu avant la Mare de la Salle. Il semble donc que le filon dioritique qui affleure en ce point soit distinct de de celui qui a été suivi à Pontpéan ; il est d'ailleurs stérile. Le filon dioritique principal présente une allure assez ondulée ; il projette latéralement d'assez nombreuses apophyses dans les schistes archéens. Sa puissance, en dehors de la région de la Nouvelle Mine, varie entre 10 et 17 mètres. Vers le Sud, il pénètre dans une région où les schistes de Rennes sont redressés presque verticalement, avec une orientation Est-Ouest : il y conserve sa directions. S. E. sans déviation apparente. Le remplissage métallifère s'est déposé dans une fracture qui suit, dans son ensemble, le filon de diorite, mais