Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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NOTICE
HISTORIQUE
qui présente une allure plus régulière que celui-ci. Dans la région explorée, il s'est développé principalement au mur de la diorite, sous la forme d'une masse de quartz calcédonieux, parfois blanc, le plus souvent d'un gris bleuâtre, avec galène finement disséminée et relativement riche en argent. Mais on rencontre également à Pontpéan une galène massive ne tenant ordinairement que 200 à 300 grammes d'argent par tonne et s'abaissant parfois à 80 grammes : tantôt elle est disséminée en mouches dans la diorite elle-même, tantôt elle forme des veines massives, dont la puissance a atteint assez fréquemment une cinquantaine de centimètres. Au Nord, vers la Nouvelle Mine, la minéralisation a suivi la déviation du filon dioritique, tantôt sous la forme massive, tantôt sous celle d'imprégnations; finalement elle a disparu en même temps que la roche éruptive. Elle se continuait, d'autre part, vers le Nord-Nord-Ouest, sous la forme d'une autre branche prolongeant la direction générale du filon, avec les quartz calcédonieux qui caractérisent ordinairement la branche principale, mais cette branche secondaire a été bientôt coupée par la faille connue sous le nom de glaise bleue. La grande recherche du 20 e niveau a suivi cette faille sur 1.200 mètres environ au Nord de la Nouvelle Mine, sans retrouver aucune trace de minéralisation. Au Sud, les travaux n'ont pas été poussés bien loin au delà des limites de la région exploitée. Ils avaient fait découvrir, à la profondeur de 260 mètres, une déviation de la minéralisation entre les assises des schistes de Rennes, plongeant vers le Nord sous une forte inclinaison; mais cette branche interstratifiée du filon n'a pas été suivie bien loin, parce qu'elle donnait trop d'eau. Un serrement établi au Sud du puits de la République, vers 1890, avait arrêté d'une manière efficace la venue d'eau supplémentaire jusqu'au moment où le développe-
SUR L'EXPLOITATION
DES
MINES DE PONTPÉAN
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ment des travaux inférieurs est venu la recouper à une profondeur où les conditions d'épuisement étaient beaucoup plus difficiles qu'au 27 e niveau. C'est une des circonstances qui ont contribué à provoquer l'arrêt des travaux, en août 1904. Le remplissage du filon de Pontpéan comprend, outre les deux variétés de galène mentionnées ci-dessus, de la pyrite cubique, de la marcassite et de la blende. Celle-ci se présente ordinairement à l'état lamelleux, mais on en a rencontré autrefois dans les travaux supérieurs, vers la Nouvelle Mine, une quantité importante à l'état fibreux, avec une teneur en argent qui atteignait jusqu'à 1.200 grammes à la tonne. Cette variété spéciale n'est pas connue dans les autres parties du filon. Les minéraux oxydés du plomb n'existaient pour ainsi dire pas à Pontpéan. Leur absence s'explique par le peu d'étendue de la région minéralisée à l'affleurement et par la situation de cette région au voisinage de la Seiche, sensiblement au niveau de la nappe d'eau souterraine. Les gangues sont peu variées ; ce sont le quartz, des débris de diorite et quelquefois des débris de schiste quartzeux. La diorite, très décomposée au voisinage de la surface, dans la région de la Nouvelle Mine, par exemple, est dure en profondeur et ne semble avoir été aucunement altérée par la venue métallifère. L'allure générale du filon de Pontpéan a été compliquée par un phénomène qui n'a rien d'exceptionnel dans les gites métallifères, mais qui, dans ce cas particulier, a pris une ampleur considérable et des caractères spéciaux. Postérieurement au dépôt du remplissage métallifère, la fracture a joué une troisième fois, suivant une surface presque plane, mais en empruntant néanmoins de préférence les fentes minéralisées qui constituaient des surfaces de moindre résistance. C'est là un phénomène bien connu des mineurs, qui a donné lieu tantôt à la formation de