Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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NOTICE

HISTORIQUE

aucun doute sur son antériorité par rapport au groupe des travaux désignés, à la même époque, sous le nom de « la Nouvelle Mine ». Il est probable, d'après les indications portées sur un plan dressé par Duhamel en 1761 et reproduit Pl. II, que l'exploitation fut entreprise d'abord à ciel ouvert, comme elle l'avait été dans la région de Bicêtre et que les difficultés d'épuisement furent les mêmes que dans celle-ci, la rivière passant entre les deux groupes de travaux. Après une période d'exploitation à faible profondeur, période qui avait pu donner des bénéfices d'une certaine importance, à cause de la grande puissance de la zone minéralisée dans cette région, M"16 Danycan dut se préoccuper d'organiser répuisementd'unemanière sérieuse. A cet effet, elle s'adressa en 1750 à Chocat de Grandmaison, inspecteur chargé de la régie des travaux de la ville de Rennes, qui avait déjà eu à faire un rapport sur le fonctionnement des installations étudiées par Genssanne. Cet ingénieur proposa d'abord de diminuer la venue d'eau en détournant le cours delà Seiche ; il établit à cet effet un projet qui fut approuvé le 20 juillet 1751 par un arrêt du Conseil. L'origine de la dérivation projetée était au Moulin du Bois, situé à une distance de 1.200 à 1.300 mètres en amont de la mine ; le tracé s'infléchissait fortement vers le Nord, de manière à se tenir à une grande distance des travaux, et venait se raccorder avec l'ancien lit de la rivière au-dessus du Moulin de Carcé, où l'on avait établi la fonderie. Le canal à creuser devait avoir 1.198 toises (2.335 mètres de longueur) et 66 pieds (21 m ,50 de largeur). Il devait donner, à son extrémité inférieure, une chute de 14 pieds (4 m ,55), que l'on utiliserait pour l'épuisement de la mine. La dépense prévue était de 99.800 livres, non compris, semble-t-il, les indemnités à donner aux propriétaires des terrains traversés et à celui du Moulin du Bois, dont on supprimait la chute..

SUR

me

L'EXPLOITATION

DES

MINES

DE

PONTPÉAN

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M Danycan trouva ce chiffre trop élevé et demanda une nouvelle étude de la question au chevalier de Rivaz. Celui-ci proposa de simplifier le projet, en supprimant, il est vrai, un de ses éléments les plus intéressants, le détournement du lit de la Seiche et en ne conservant que l'aménagement d'une chute capable, suivant lui, d'assurer l'épuisement de la mine. A cet effet, on aurait amené sur place les eaux du Moulin du Bois au moyen d'un canal de 10 pieds de large, construit probablement en bois et posé sur chevalets, que l'on aurait subdivisé en deux canaux de 5 pieds de large pour permettre son passage sous les arches du pont de Pontpéan. Le chevalier de Rivaz prétendait obtenir ainsi la puissance nécessaire pour assurer un épuisement de 4.000 muids (1.098 mètres cubes) par jour, chiffre auquelil estimait la venue d'eau ; il offrait de se charger de l'assèchement delà mine à forfait, moyennant 34.000 livres par an, payables après obtention du résultat. M me Danycan, qui n'avait, semble-t-il, que des ressources financières assez limitées, accepta volontiers cette combinaison, qui lui évitait une grosse dépense immédiate ; elle signa, sur les bases ci-dessus, un traité avec de Rivaz, le 18 juillet 1752. Celui-ci établit, dans le courant de la même année, deux machines qui se trouvèrent insuffisantes ; on se trouva donc amené à reprendre le projet de détournement de la Seiche, mais les fonds manquaient pour son exécution. M mo Danycan se décida à rechercher des concours financiers assez puissants pour lui permettre d'aménager sérieusement la mine. Elle conclut, le 20 avril 1754, avec le sieur Nugues, chevalier de Saint- Louis, ancien lieutenant-colonel au régiment de Royal-Roussillon et neveu du célèbre financier PârisDuverney, un contrat par lequel il s'engageait à lui payer 20.000 livres comptant et à lui faire des avances jusqu'à concurrence de 200.000 livres, avances qui lui seraient remboursées sur les premiers bénéfices, avec