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SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN

NOTICE HISTORIQUE

se trouvait une double manivelle, dont les deux bras successifs étaient calés à angle droit l'un sur l'autre; les deux systèmes de manivelles étaient diamétralement : opposés aux deux extrémités de l'arbre de la roue. Les bielles, construites en bois avec des armatures en fer à leurs extrémités, venaient s'articuler, d'un côté, sur ces quatre manivelles calées à 90° les unes des autres ; à leurs" extrémités opposées, elles conduisaient, par l'intermé- I diaire de chaînes, des bandes de fer appliquées sur la gorge de quarts de cercle de 6 pieds (l m ,95) de rayon. I Du côté du puits, les bandes de fer étaient reliées à | d'autres chaînes commandant chacune une tige de pompe. Les longues bielles de connexion étaient équilibrées,, vers leur milieu, par des contrepoids agissant par l'inter-J médiaire de chaînes. La construction de la machine du puits du Chapelet (appelé puits de l'Ancienne Mine dans Y Encyclopédie) était plus compliquée parce que, d'une part, le nombre; des reprises de pompes était de six au lieu de quatre et que, d'autre part, on avait voulu utiliser la puissance;! motrice hydraulique non plus seulement pour l'épuisé- I ment, mais aussi pour l'extraction. La roue motrice (fig. 1, 2) était une roue à augets,, de 3 pieds (0 m ,975) de largeur suivant l'axe, et de: 33 pieds (10 m ,70) de diamètre, recevant l'eau par-dessus. Elle portait, du côté du puits, une manivelle unique, d'un rayon de 3 pieds 6 pouces (l m ,135), sur le tourillon de laquelle était engagée, avec mouvement libre de rotation, ;~. une étoile hexagonale en fonte, dont les branches très courtes se terminaient par six anneaux auxquels venaient se fixer six chaînes en fer. Chacune de ces chaînes était fixée et enroulée d'une certaine quantité sur une poulie calée elle-même sur un arbre horizontal enfer; une autre poulie calée sur le même arbre, à une distance de 0 m ,87, ; ! portait une chaîne fixée et enroulée de la même manière,; I

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mais en sens inverse, et plongeant dans le puits verticalement au-dessus de l'axe de chaque tige de pompe, à laquelle elle était fixée. Le système des six axes correspondait aux sommets d'un hexagone inscrit dans un cercle, mais non d'un hexagone régulier, afin d'éviter la projection des chaînes les unes sur les autres deux à deux. Pour assurer l'extraction au moyen du même moteur, on avait monté sur le puits un treuil à encliquetage dont l'axe coïncidait avec celui de la roue motrice. L'arbre de ce treuil était mobile dans le sens longitudinal; il portait, à celle de ses extrémités qui était située du côté de la roue, une manivelle ayant le même rayon que celle actionnant les pompes, mais sans liaison fixe avec celle-ci. Le bouton de la manivelle des pompes se prolongeait d'une certaine longueur au delà de l'étoile commandant celle-ci. Si le treuil, mobile longitudinalement suivant son axe, était poussé à fond dans la direction de la roue hydraulique, sa manivelle entrait en contact avec le prolongement du bouton de l'autre manivelle et était conduite par celle-ci. Quand la benne arrivait au jour, elle soulevait un levier disposé horizontalement au-dessus du puits; ce mouvement déplaçait, par l'intermédiaire d'une série de leviers, l'arbre du treuil, suivant son axe, d'une quantité suffisante pour supprimer toute connexion entre les deux mécanismes ; l'ascension de la benne se trouvait ainsi arrêtée et l'encliquetage intervenait immédiatement pour empêcher un mouvement rétrograde. La descente de la benne vide s'obtenait en soulevant le cliquet et en modérant la vitesse au moyen d'un frein à mâchoires. Cette disposition ne devait pas présenter beaucoup de garanties au point de vue de la sécurité ou du moins de la régularité du fonctionnement ; mais on doit reconnaître qu'elle était ingénieuse. Pour le service des autres puits, on avait, semble-t-il, -conservéles treuils à bras.