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NOTICE

HISTORIQUE

société ne tarda pas à en faire l'épreuve. Elle n'avait fini de remettre les travaux en état qu'au cours de l'année 1768 èt les avait poussés immédiatement vers le Sud, direction vers laquelle la colonne métallifère s'enfonçait nettement. Trois ans après la mine était complètement inondée ; pour l'assécher, il fallut une année ; la réparation des dommages causés par l'inondation exigea une autre année presque entière. Les documents qui nous été conservés ne donnent aucune indication sur les causes .de ce grave accident : il ne semble pas qu'il faille les chercher dans une irruption d'eau accidentelle, car un phénomène de ce genre aurait certainement été signalé. La venue d'eau paraît avoir augmenté progressivement, au cours de cette période, I par suite du développement même des travaux. L'appro- I fondissement de ceux-ci contribuait à l'accroissement du travail nécessaire pour assurer l'épuisement de la mine. Les machines installées par Laurent devenant peu à peu insuffisantes, on chercha, par des remaniements de détail, à augmenter la puissance qu'elles étaient susceptibles de . développer. Le diamètre primitif des roues hydrauliques avait été j conservé : on n'aurait pu d'ailleurs le modifier qu'en remaniant considérablement les canaux d'amenée des eaux. On I s'était donc borné à modifier leur largeur, parallèlement à l'axe ; pour la grande roue installée au puits du Chapelet, I la modification s'était bornée à un élargissement de 6 pouces, I ce qui avait porté sa largeur à 3 pieds 1 /2 (l m ,135). Mais la roue de la Nouvelle Mine avait 12 pieds (3m ,90) de* largeur, au lieu de 8, et celle du puits de Bicêtre, 16 pieds (5 m ,20) au lieu de 8. La puissance de la première aurait donc été augmentée de moitié, celle de la deuxième doublée, si les eaux motrices avaient été suffisamment abondantes. Ces eaux étaient celles de la Seiche, dont rien ne ré-

SCR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

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gularisait le débit; suffisantes en hiver pour alimenter les roues à plein, elles ne l'étaient probablement pas en été. La situation était analogue, bien qu'un peu moins accentuée, pour la roue du Chapelet, alimentée par l'étang de Teslé ; lorsque les eaux de celui-ci baissaient, sa puissance risquait de devenir insuffisante. Mais l'influence du régime des pluies n'était pas la même sur cette machine que sur les deux autres ; la puissance des roues de la Nouvelle Mine et de Bicêtre, alimentées directement par une rivière à bassin imperméable et où, par suite, les eaux pluviales arrivent très rapidement, suivait immédiatement les variations du débit de celle-ci; la machine du Chapelet, au contraire, alimentée par l'intermédiaire d'un réservoir important, subissait principalement l'influence des pluies d'hiver, dont l'insuffisance pouvait empêcher le remplissage de l'étang de Teslé. Ces deux influences concordaient, dans la plupart des cas, pour amener des difficultés d'épuisement vers la fin de l'été, bien que la venue d'eau, assez peu variable d'ailleurs, eût une tendance à passer à ce moment par un minimum. Ce fait n'a rien de spécial à la mine de Pontpéan ; il se produit partout où l'épuisement est assuré par des moteurs hydrauliques, à moins que ceux-ci n'aient un excès de puissance considérable. En Bretagne même, on en a eu des exemples caractéristiques à Huelgoat et à Poullaouen. Pour faire face le mieux possible aux nécessités de la situation avec la puissance limitée dont ils disposaient, les exploitants avaient aménagé intérieurement la mine de manière à permettre aux diverses machines de se suppléer réciproquement dans une certaine mesure. Les lignes principales de la combinaison adoptée à cet effet, pendant la période 1768-1780, nous ont été conservés dans un mémoire présenté, le 17 septembre 1819, au Conseil général des Mines, par Duhamel, fils de l'expert de 1761, d'après des notes prises en 1781 par Gillet de Laumont.