Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

Page : Image 32

Révision de 9 févr. 2015 01:45:43, edited by Anonymes

60

NOTICE

HISTORIQUE

Les puits de la Nouvelle Mine et de Bicêtre avaient été approfondis jusqu'au-dessous du niveau de 256 pieds (83 m ,20), qui avait été tracé horizontalement de manière à amener les eaux à l'un ou l'autre puits. Ce niveau avait été prolongé jusqu'au puits du Chapelet, de manière à permettre aux pompes de ce dernier de contribuer également à l'épuisement à la même cote, sans que ce fût leur rôle normal. En réalité, d'après les constatations faites vers 1862, la profondeur du 9 e niveau n'était que de 75 ra ,30 et celle du fond du puisard de la Nouvelle Mine, que de 80 m ,70. Le puits du Chapelet, qui n'avait en 1761 que 77 m ,60, avait atteint, en 1781, une profondeur de 384 pieds (124- m ,80), d'après Gillet de Laumont, de 360 pieds seulement (117 mètres), d'après la description de la mine faite en 1796 par Blavon-Duchesne, ancien inspecteur des travaux. La discordance peut provenir de ce que le deuxième auteur aurait négligé de compter le puisard,, mais elle provient plutôt de ce que, d'après lui, les répétitions de pompes installées dans le puits auraient eu 30 pieds de hauteur, alors que Gillet de Laumont leur en attribue 32. Le chiffre le plus vraisemblable est celui donné par Blavon-Duchesne, qui avait conduit les travaux troplongtemps pour commettre une erreur sur la hauteur desrépétitions de pompes. Quoi qu'il en soit, le puits du Chapelet était le seul qui desservît les travaux profonds de la mine, du développement desquels dépendait l'avenir de celle-ci. Pour ne passurcharger sa machine, on employait celle-ci, en marche normale, à relever simplement les eaux au niveau de 256 pieds, où elles étaient reprises par les machines de la Nouvelle Mine et de Bicêtre, mais principalement par cette dernière, beaucoup plus puissante que l'autre. En effet, le puits de la Nouvelle Mine contenait des pompes de 9 pouces (0 m ,245) de diamètre, avec une-

SUR

L'EXPLOITATION

DES

MINES

m

DE

PONTPÉAN

61

<;ourse de deux pieds et demi (0 ,81) et donnant cinq coups par minute ; ces pompes formaient neuf répétitions superposées et débitaient par minute 9.538 pouces cubes, soit 189 1U ,2. Les pompes du puits de Bicêtre, formant six répétitions, avaient des corps en fonte alésée de 12 pouces (0 m ,325; de diamètre; leur course était de 6 pieds (l m ,95). Chaquecoup élevait 4,71 pieds cubes; à raison de six coups par minute, le débit était de 28,27 pieds cubes ou 969 litres, c'est-à-dire plus de cinq fois le débit des pompes de la Nouvelle Mine. Une différence aussi considérable s'explique difficilement, car les deux roues hydrauliques avaient le même diamètre et recevaient l'eau l'une et l'autre à 2 pieds au-dessus de leur axe ; leur puissance aurait donc dû être proportionnelle à leur largeur, soit dans le rapport de 3 à 4. Il est probable qu'on avait conservé à la Nouvelle Mine l'ancienne installation de pompes faite par Laurent, alors qu'à Bicêtre on l'avait refaite en entier. C'est du moins ce qui paraît résulter de la mention de l'emploi de la fonte alésée pour la construction des corps de pompe. D'autre part, il semble que le débit de la Seiche fût insuffisant pour alimenter à plein les deux roues hydrauliques ; on avait préféré faire développer à celle qui se trouvait le plus près du puits du Chapelet toute la puissance qu'elle pouvait donner, étant données ses dimensions. La roue du puits du Chapelet, alimentée non plus par la Seiche, mais par l'étang de Teslé, avait 33 pieds (Je diamètre et 3 pieds et demi de largeur. Elle actionnait douze répétitions de pompes dont la hauteur était de 32 pieds (10 m ,40), d'après Gillet de Laumont, 30 pieds (9 m ,75), d'après Blavon-Duchesne, et dont le diamètre était de 12 pouces (0 m ,325) ; la course, non indiquée, devait être de près de 7 pieds. Le débit était de 5,39 pieds «ubes par coup, ou, à raison de quatre coups par minute,