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NOTICE HISTORIQUE

de 21,55 pieds cubes ou 739 litres; mais, comme on l'a vu, il ne venait pas s'ajouter à celui des machines précédentes. L'eau de l'étang de Teslé constituant la seule réserve d'énergie disponible, on la ménageait autant que. possible, en utilisant au contraire la totalité du débit de ; la dérivation de la Seiche. Tant que ce débit était abondant, on employait les pompes du Chapelet simplement à relever les eaux depuis le fond de ce puits jusqu'au niveau, de 256 pieds, où elles étaient reprises par la machine du puits de Bicêtre. Lorsque la Seiche était en basses eaux, on demandait à la machine du Chapelet un travail progressivement croissant, en lui faisant relever les eaux d'abord au niveau de 128 pieds, puis finalement au jour, si l'alimentation de la roue du puits de Bicêtre devenait par trop insuffisante. L'épuisement se trouvait ainsi assuré d'une manière régulière pendant toute l'année, si la quantité d'eau accumulée dans l'étang de Teslé était suffisante. Le véritable danger, pour l'exploitation, était l'insuffisance des pluies d'hiver, empêchant l'étang de Teslé de se remplir complètement. Les pompes du Chapelet étaient, en effet, les seules qui pussent assurer l'épuisement au-dessous de 256 pieds ; si l'eau manquait pour les actionner, les travaux profonds, les seuls réellement productifs, étaient inévitablement noyés. C'est ce qui arriva pendant quatre années consécutives, de 1782 à 1785. La situation était d'autant plus grave que la région Nord, où la colonne de minerai venait affleurer à la surface, était à peu près: épuisée et que tous les travaux d'avenir se trouvaient en aval-pendage, au Sud du puits du Chapelet. Si l'on ne voulait pas voir l'exploitation s'éteindre progressivement, il fallait faire un nouvel effort pour réorganiser l'épuisement. Cet effort ne semblerait pas énorme aujourd'hui, caria puissance à développer n'était pas bien considérable. Il est hors de doute que les deux machines

SDR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN

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de la Nouvelle Mine et de Bicêtre, fonctionnant ensemble, donnaient un débit supérieur à la venue d'eau, puisque la machine de Bicêtre suffisait à faire face en marche normale. Elle aurait même eu un certain excès de puissance, si on peut s'en rapporter aux chiffres de BlavonDuchesne qui, dans un rapport du 24 janvier 1827, indique le chiffre de 24 pieds cubes, soit 522 litres par minute pour la valeur moyenne de l'épuisement, vers la fin de la période d'exploitation, alors que les travaux avaient acquis un développement plus considérable. Il faut enfin tenir compte de ce que toutes les eaux ne devaient pas être relevées du fond des travaux, car une partie importante était arrêtée au niveau de 256 pieds. Si par conséquent on prend pour base une venue de 16 ut ,5 par seconde, à relever de la profondeur maximum de 360 pieds, soit 118 mètres, on fait une évaluation assez large du travail théorique à développer ; or cette évaluation conduit à un chiffre de 26 chevaux seulement. C'est peu au point de vue actuel ; c'était beaucoup à la fm du xvin e siècle, alors que les forces hydrauliques étaient les seules auxquelles on pût avoir recours et que l'on avait déjà utilisé toutes celles qui étaient disponibles à proximité de la mine. 11 fallait aller en chercher d'autres à plus grande distance ; on étudia à cet effet une dérivation de la petite rivière d'Ise, qui descend du plateau relativement élevé situé au Sud de Rennes. Les études durèrent plusieurs années ; elles aboutirent à un projet de canal ayant de 8.000 à à 9.000 toises de développement, depuis le point de dérivation, fixé à la vanne de décharge du moulin Briand, près Corps-Nuds, jusqu'à l'étang do Teslé. Le canal devait recevoir, outre les eaux de la rivière d'Ise, celles provenant des étangs de Beauvais, situés au Sud-Est de Bourg-Barré. La préparation du projet avait été dirigée par Brôlmann, ingénieur allemand qui avait une grande réputation