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NOTICE

HISTORIQUE SUR L'EXPLOITATION

à cette époque et qui avait donné une vive impulsion au développement des travaux de Poullaouen et de Baïgorry (Basses-Pyrénées). L'urgence de son exécution fut mise en évidence par la submersion prolongée des niveaux inférieurs de la mine pendant quatre années, de 1782 à 1785. Mais les frais à prévoir étaient considérables, surtout à raison des prétentions exorbitantes que soulevaient les propriétaires des terrains traversés par la dérivation et de l'importance des frais de procédure qui devaient s'ajouter aux indemnités à payer. Le 10 décembre 1784, l'assemblée générale des actionnaires vota un appel de fonds de 240.000 livres, mais la réalisation de cet appel fut lente et incomplète, par suite de l'opposition très vive de certains des intéressés. Les travaux restèrent inachevés; les difficultés d'épuisement continuèrent et l'exploitation se trouva bientôt en déficit considérable. Un bilan établi au commencement de l'année 1788 faisait ressortir un passif de 1.066.625 livres 10 sols 11 deniers contre un actif de 428.186 livres 16 sols seulement; l'écart était de 578.438 livres 14 sols 11 deniers. Le rapprochement de ces chiffres avec ceux qui seront indiqués plus loin fait naître quelques doutes sur leur sincérité. Il se pourrait que la direction eût, dans l'établissement du bilan, évalué l'actif au-dessous de sa valeur réelle, pour accentuer, chez les actionnaires, la conviction ■de la nécessité de nouveaux versements. Dans l'assemblée du 11 mars 1788, à laquelle fut présenté ce bilan désastreux, Brolmann affirma qu'il était certain de remettre lamine de Pontpéan dans une situation avantageuse moyennant une dépense de 142.000 livres, à faire dans un délai de dix-huit mois. Sur cette affirmation, l'assemblée vota un appel de fonds de 41 0.785 livres; l'intérêt de ceux des associés qui se refuseraient à faire le versement devait être licité au bureau de la Compagnie sans que les étrangers fussent admis aux enchères.

DES

MINES

DE

65

PONTPÉAN

■Cette délibération fut approuvée par un arrêt du Conseil, en date du 14 mars 1789, malgré une opposition très vive des héritiers Moy-Dubreil, qui étaient déjà en retard de 24.000 livres sur le précédent appel de fonds. D'autre part, la société paraît s'être procuré de l'argent par une augmentation de capital, car le 20 septembre 1790 la propriété de la mine fut divisée en 22 sols, au lieu de 20, comme auparavant. Une fois les moyens financiers assurés, les travaux furent menés avec une grande activité ; la dérivation de la rivière d'Ise fut terminée rapidement et permit d'assurer l'alimentation régulière de l'étang de Teslé. Il devint possible de suivre la colonne de minerai dans la direction du Midi et de réaliser ainsi, pendant plusieurs années, une production importante. C'est ce qui ressort du relevé suivant des productions annuelles de minerai concentré, publié en 1829 par Blavon-Duchesne, ancien inspecteur de la mine de Pontpéan :

1 er

1789. . 1790.. 1791.. 1792. . 1793. . semestre 1794..

1.320.400 livres 1.312.100 — 1.364.300 — 1.557.725 — 1.325.500 — 633.075 —

646.148 kilogrammes 642.281 — 667.833 762.803 648.340 — 309.894 —

Le minerai concentré tenait 65 p. 100 de plomb et de 469 à 547 grammes d'argent par tonne. A cette époque, l'exploitation avait cessé complètement dans la région située au Nord du puits du Chapelet ; on entretenait encore dans cette région les puits de la Nouvelle Mine et de Bicêtre pour pouvoir utiliser les machines d'épuisement qui y étaient installées ; ils étaient reliés à leur partie inférieure par le 10 e niveau (285 pieds), qui avait été tracé au mur du filon entre le Chapelet et la Nouvelle Mine. D'après diverses notes émanées toutes de BlavonTome XIV, 1908.

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