Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

66

NOTICE HISTORIQUE

Duchesne, mais ne présentant pas toujours une conc dance absolue dans les détails, l'état général des trava vers 1794 était le suivant. Le puits Saint-Joseph avait été approfondi ainsi que e puits du Chapelet, jusqu'au 13 niveau, tracé à la profo deur de 360 pieds (118 mètres) ; la partie de ce nive au Nord du deuxième puits, ouverte dans le filon 1 même, avait bientôt cessé d'être accessible. Dans la région au Sud du puits du Chapelet, on av foncé trois puits : 1° Le puits de la Boulangère, situé à 116 toises (226 mètres) au Sud du Chapelet; il était vertical jusqu'à la rencontre du filon, à 162 pieds (53 mètres) de profondeur ; au-dessous, il avait été tracé suivant L'inclinaison du gîte jusqu'au 16 e niveau; 2° Le puits des Députés, ouvert à 59 toises (115 mètres) du précédent, probablement en 1789, d'après sa désignation même, avait atteint le 13 e niveau, c'est-à-dire la profondeur de 360 pieds (118 mètres) ; 3° Le puits de l'Orme, à 210 toises (409 mètres) au e Sud du puits des Députés, était relié au 9 niveau e (85 mètres), et au 11 (102 mètres de profondeur). Mais ce puits avait été foncé au toit du filon, dans le terrain tertiaire; il n'offrait aucune solidité, et les galeries qui y aboutissaient donnaient beaucoup d'eau. Ces diverses considérations, la deuxième surtout, décidèrent les exploitants à remblayer ce groupe de travaux; qui n'avait donné, semble-t-il, aucun résultat utile. L'extraction se faisait au moyen de trois manèges^ placés sur les puits Saint-Joseph, du Chapelet et des Députés. Les installations d'épuisement avaient subi quelques modifications de détail ; la roue motrice de la Nouvelle m Mine avait à cette époque 20 pieds (6 ,5) de hauteur et m 8 pieds (2 ,60) de large, au lieu de 16 pieds sur 12. Une

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

67ïi

deuxième roue motrice avait été installée au Chapelet pour utiliser au besoin l'excédent d'eau motrice. . ; Ces diverses améliorations de détail, combinées avec laji régularisation du débit de l'étang de Teslé obtenue par l'exécution de la dérivation de la rivière d'Ise, permirent; d'assurer régulièrement l'épuisement de la mine pendant ' un certain temps. Mais la colonne riche que l'on exploitait ; s'enfonçait très sensiblement vers le Sud ; pour la suivre:! au delà du puits des Députés, il fallait descendre au- • dessous du 12 e niveau, qui, tracé au mur du filon, consti-i tuait alors le grand niveau d'épuisement de la mine. On : commença, au moyen de bures partant du 13e niveau, e le traçage du 14 niveau, à la profondeur de 390 pieds ; (127 mètres) ; la longueur ainsi exécutée fut de 65 toises i dans le filon, et un peu moindre au mur de celui-ci ; dansla région située au Sud du puits des Députés, on amorça ■ même le 15' niveau, à 420 pieds (136 mètres), dans lesmêmes conditions, c'est-à-dire avec de grandes difficultés^ d'épuisement. Il fallait relever les eaux, au moyen k\e pompes à bras, sur 60 pieds du hauteur, jusqu'au 13 e niveau où déjà on n'arrivait à assurer l'épuisement qu'avec les • plus grandes difficultés.

V:

A partir de 1792, les travaux profonds restèrent noyéà trois à quatre mois tous les ans; leur submersion provoquait naturellement l'éboulement du terrain tertiaire du toit et donnait lieu à des frais de réparation énormes à : chaque rentrée dans les travaux. Ce n'était pas la première fois que cette situation désastreuse se produisait à Pontpéan; ce ne devait pas être la dernière. Pour en sortir, il y avait deux partis à prendre : ou bien découvrir de nouveaux massifs de minerai dans des régions du filon plus rapprochées de la surface, et abandonner les travaux profonds ; ou au contraire accepter franchement la nécessité de l'approfondissement et faire 'es installations nécessaires à cet effet.