Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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NOTICE HISTORIQUE
. Pour continuer l'exploitation, il aurait fallu faire de nouvelles avances de fonds, s'élevant à 150.000 livres au minimum. Il aurait été fort difficile de réunir une somme de cette importance dans des conditions aussi défavorables, et il semble que les intéressés, complètement découragés, n'aient pas même essayé de le faire. Ils se décidèrent à renoncer à la concession, dans les conditions prévues par les articles 16 et 17 de la loi du 28 juillet 1791. Sur la notification de leurs intentions à cet égard, faite au Directoire du département à la fin de l'année 1796, un procès-verbal de l'état de la mine fut dressé, les 3 complémentaires an IV, 23 vendémiaire et 11 pluviôse an V par les citoyens Anfray, ingénieur en chef des ponts et chaussées du département, Lebrun, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, Blavon-Duchesne, inspecteur de la mine de Pontpéan, Pellerin, régisseur des domaines de cette mine, et Delamarre, commissaire du Directoire exécutif. Ce document contient quelques indications intéressantes sur la situation de la mine à cette époque, bien que ses auteurs n'eussent pu visiter les travaux souterrains que jusqu'à la profondeur de 140 pieds (45 mètres), les niveaux inférieurs étant déjà noyés. La machine d'épuisement de la Nouvelle Mine allait à ce moment jusqu'au niveau de 240 pieds (78 mètres) et comprenait huit reprises de pompes ; celle de Bicêtre atteignait le niveau de 270 pieds (88 mètres) au moyen de neuf pompes superposées ; les deux roues du Chapelet n'avaient pas subi de modifications notables. Il ne restait en vue de minerai réellement exploitable qu'au 13 e niveau; son étendue horizontale était de 48 toises (93 mètres) et sa puissance réduite était de 6 pouces (0 m ,16) ; mais il existait au même niveau, dans la région du puits des Députés, une zone assez étendue où le filon contenait de la galène disséminée en quantité assez importante pour encourager de nouvelles recherches.
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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La situation financière n'était pas trop défavorable, car l'actif de la société est indiqué comme s'élevant à 334.396 livres, alors que son passif aurait été de 57.786 seulement ; si ces chiffres sont bien exacts, l'excédent d'actif aurait été de 274.610 livres. Il est vrai qu'on avait compris dans l'actif, pour 163.974 livres, divers immeubles dont la réalisation immédiate aurait été assez difficile. Après prélèvement par l'État des 4 sols confisqués sur M. de Guer, il restait à la société un actif net de 223.511 livres ; mais celle-ci, découragée par les difficultés énumérées plus haut, se mit en liquidation. Le 27 vendémiaire an VI, le citoyen Marigner, agissant au nom de ses coassociés, renouvela auprès du Directoire du département la déclaration de leur intention d'abandonner la mine, et de renoncer à la concession, conformément à l'article 16 du titre I de la loi du 28 juillet 1791. A la première notification qui lui avait été faite, le Directoire avait pris, le 22 messidor an V, un arrêté par lequel il s'opposait à cet abandon ; mais, à la deuxième notification, il revint sur sa décision; par un arrêté du 17 brumaire an VI (7 novembre 1797), il donna au citoyen Marigner, agissant au nom de ses coassociés, acte de sa déclaration d'abandon et transmit l'affaire au Ministre de l'Intérieur. Celui-ci consulta le Conseil des Mines, qui proposa, le 8 frimaire an VI (28 novembre 1797), d'envoyer un ingénieur pour dresser procèsverbal de l'état de la mine et prendre possession des plans. Une semble pas qu'on ait tenu compte de cet avis, car, le 19 frimaire an VI (9 décembre 1797), le Ministre approuva purement et simplement l'arrêté du Directoire d'Ille-et-Vilaine ; celui-ci donna, le 4 nivôse an VI (24 décembre 1797), main-levée aux anciens exploitants de son opposition du 22 messidor an V. La réclamation relative aux plans, renouvelée par le Conseil des Mines le 28 pluviôse an VII, resta sans suite ; ces plans, abandonnés