Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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LES EXPÉRIENCES ANGLAISES
des effets mécaniques; quelques-uns sont maintenus à demeure pour l'observation des croûtes de coke et des arêtes de poussières. Le passage de la flamme est reconnu par des témoins de coton ou mieux de coton-poudre. Des manomètres à maxima et un enregistreur Richard servent à mesurer les pressions développées en plusieurs points. Un autocapteur à fermeture hydraulique est destiné à faire des prises de gaz. Enfin la station comporte un broyeur à grande vitesse.Des vues photographiques et même cinématographiques sont prises des expériences; ces dernières, indépendamment de leur caractère vulgarisateur, permettent de retrouver, avec leurs durées, toutes les phases d'une expérience, et nous paraissent pouvoir être d'un très grand secours pour l'examen des phénomènes.
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SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
Dans les vingt-deux premières expériences, on a pris de la poussière de criblage. A partir de la vingt-troisième, on a fait usage de poussière broyée mécaniquement. Au point de vue de la finesse, la poussière obtenue est sensiblement différente. Le tableau suivant donne à cet égard la composition de diverses sortes de poussières :
200
NUMEROS DES TAMIS
Poussière de criblage — de broyage.. — Expérience 27
lit . — —
.
— ..
p. 100 p. 100
93
180 150
4 12
3 10
0 0 4 1
8 46
15 46
28..,
de chapeaux de cadre de roulage principal
73
100
On voit que la poussière de criblage est beaucoup plus fine que celle de broyage.
CONDUITE DES EXPÉRIENCES.
Dans les expériences effectuées jusqu'à présent, certaines dispositions ont varié, mais le mode opératoire est resté à peu près le même. Poussière expérimentée. — Tous les essais, à l'exception du numéro 15, ont été faits avec le charbon de la veine Silkstone, du siège d'Altofts à 290 mètres de profondeur ; l'essai n° 15, avec le charbon de la veine Diamond à 460 mètres. Voici une analyse de la poussière utilisée de la veine Silkstone. Eau Matières volatiles Carbone fixe Cendres
4,25 28 63,40 4,35
Le broyage ne modifie pas cette composition de manière sensible.
Dosage de la poussière. — On a assez peu fait varier la quantité de poussières par mètre cube de galerie ; le tableau détaillé des expériences indique qu'elle a oscillé entre 300 et '500 grammes au mètre cube, en chiffres ronds. Ventilation de la galerie. — Toutes les expériences ont été effectuées dans un fort courant d'air, dont la vitesse a varié du simple au double et a souvent atteint près de 7 mètres à la seconde. On notera que de telles vitesses ont sans doute pour effet de déplacer une certaine proportion de poussières vers le ventilateur. Aussi celui-ci est-il rapidement mis en marche ; dès qu'il a atteint la vitesse voulue, on fait partir le coup. Mise en suspension de la poussière. — On a toujours réalisé la mise en. suspension préalable de la poussière par un dispositif ingénieux : dans un petit mortier placé en