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LES EXPÉRIENCES ANGLAISES

DISCUSSION DES PREMIERS RESULTATS OBTENUS.

Il est assez difficile de tirer des expériences effectuées jusqu'à présent des conclusions offrant un certain caractère de généralité, parce que trop de variables concourent à produire l'effet observé pour qu'en un si petit nombre d'essais on puisse déceler le rôle même des plus importantes d'entre elles. Ceux faits jusqu'ici ne sont susceptibles que de fournir des indications; mais ces indications n'en sont pas moins déjà précieuses, caria galerie d'Altofts est, de toutes les installations actuellement existantes, celle qui se rapproche le plus des travaux souterrains par son mode d'aérage et sa longueur importante. Parmi les résultats obtenus, il en est qui surprennent par l'intensité des effets dj'namiques, comme dans les expériences n os 13 et 25, à côté d'autres apparemment peu différentes dont les effets ont été considérablement moindres. Nous allons chercher à grouper les divers essais de manière à dégager les enseignements qui se retirent de leur comparaison. I. Un premier point qui attire l'attention est, avonsnous dit, la disposition de la galerie d'expérience. Celleci est très analogue à une galerie de mine, sans présenter toutefois de bifurcations; elle est ventilée. Il faut donc distinguer dans les effets ceux qui se produisent à l'amont du coup de mine de ceux qui se produisent à l'aval. On pourrait rechercher les divergences entre un coup de mine tiré à l'arrière de la zone charbonneuse, et un tiré à l'amont, ou dans une deuxième zone. Mais aucun coup de mine n'ayant été effectué autrement qu'à l'arrière, il n'y a aucune déduction à tirer touchant le mode de propagation dans un sens ou dans l'autre. Tout ce que l'on peut constater, c'est que la flamme s'est toujours étendue plus loin à l'aval qu'à l'amont, dans une mesure qui parait liée simplement aux deux circonstances suivantes :

SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

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1° Les poussières en suspension se déplacent avant le départ du coup de 10 à 15 mètres vers l'aval; 2° Il faut plus longtemps à la flamme à rejoindre les poussières entraînées par le courant vers l'aval que celles qui se trouvent en amont. On notera à l'appui de cette interprétation ce fait que les deux plus violentes explosions, à savoir les numéros 13 et 25, ont donné de relativement faibles longueurs de flamme en aval de la zone charbonneuse par rapport à celle observée à l'amont. Cela nous parait être un indice de f accroissement de la vitesse de propagation de la flamme avec celui de la violence de l'explosion. II. On peut comparer plusieurs groupes d'expériences, faites dans des conditions toutes semblables, la longueur de la zone poussiéreuse occupant la totalité de la galerie principale, et les portes 9 et 10 étant d'ailleurs fixées à demeure : on a ainsi les essais 6, 7 et 8 avec 62 et 78 mètres dépoussière, 10, 11, 12avec 112 mètres; dans le premier groupe, les effets dynamiques sont très faibles ; la flamme a une longueur moyenne de 25 mètres à l'orifice de la galerie; dans le second, les effets dynamiques sont très intenses ; la longueur de la flamme est en moyenne de 41 mètres, beaucoup plus grande que s'il y avait proportionnalité. On en conclut que, dans les limites d'expériencès, la violence de l'explosion augmente rapidement avec la longueur de la zone poussiéreuse ; l'on ne peut comparer entre elles, aux autres points de vue, que des explosions effectuées avec des zones d'égale longueur. III. Différents des précédents par l'allongement de la galerie en aval, on a encore les essais 26 et 28 avec 76 et 91 mètres, longueur moyenne de flamme 33 mètres ; 16, 18 et 21 avec 112 mètres, longueur moyenne de flamme 46 mètres. Dans ce dernier groupe, les effets dynamiques sont plus violents que dans le groupe 10, 11, 12 à zone égale, notamment en aval. La violence de