Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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LES EXPÉRIENCES ANGLAISES
l'explosion augmente donc avec la résistance opposée à l'expansion des gaz. IV. Si de même on considère l'allongement de la galerie en amont, on a à comparer 20 (zone de 73 mètres) avec 6, 7, 8 (zones de 62 à 78 mètres) ; 13 et 23 avec 10, 11, 12 (zone de 112 mètres). Ici encore, amplification considérable des effets mécaniques, qui vont jusqu'à faire sauter des chaudières dans l'expérience n° 13. On peut comparer les longueurs de flammes, à l'air libre et en galerie : 39 mètres contre 25 mètres, et 90 mètres environ contre 41. Nous n'attachons pas d'importance à la longueur relativement très grande de la flamme dans l'expérience 14 (56 mètres pour une zone de 30 mètres), parce qu'il paraît y avoir eu inflammation première par le petit canon. V. Si l'on compare entre elles les expériences 13 et 16, 20 et 26, dans lesquelles la galerie se prolonge respectivement en amont et en aval d'une même zone charbonneuse, on constate un effet plus violent avec la prolongation en amont ; il est difficile de dire si la cause en est attribuable à la direction du courant ou à celle dn tir. VL Bien entendu, les effets obtenus dans une galerie de longueur donnée vont en augmentant avec la longueur de la zone de charbon : il suffit de comparer'10, 11, 12 avec 14 dans la galerie de 1 12 mètres, 16, 18, 21 avec 17 dans la galerie de 165 mètres, 25 avec 23 dans la galerie de 208 mètres. VII. Nous arrivons à l'influence des zones de poussière schisteuse, dont l'étude paraît être le but pratique essentiel des expériences d'Altofts. Ici, les résultats sont peu concluants, et les essais d'ailleurs peu nombreux. Dans l'essai n° 13, la flamme est très courte dans la zone schisteuse ; mais cela paraît être surtout une conséquence de la rapidité de sa propagation due à la violence du coup.
SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
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L'essai n° 22 se compare avec l'essai n° 20. Les effets mécaniques y- sont insignifiants. Pourtant 73 mètres de charbon y ont produit une flamme de 41 mètres en galerie, contre 39 mètres dans l'essai n° 20. Il n'y a pas de différence appréciable. L'essai n° 24 se compare avec l'essai n° 23 (*). Ici, les deux explosions sont également violentes. La flamme s'est étendue à peu près deux fois moins loin dansla zone schisteuse que dans celle dépourvue de schistes. L'essai n° 27 s'y compare également, mais avec une poussière de charbon obtenue par broyage et un peu plus grossière. La longueur de la flamme a été tout à fait la même que pour l'essai 24. Ces trois essais semblent assigner un râle très appréciable aux zones stériles. VIII. Il serait très" intéressant de pouvoir préciser par des chiffres les indications que nous venons de donner : la longueur des flammes, comparée à la longueur de la zone poussiéreuse, donne un important élément de comparaison. Mais on ne saurait tenir compte à cet égard que de la flamme en amont du courant d'air, pour les raisons que nous avons exposées dès le début de cette analyse. Comme nous l'avons montré, les flammes extérieures paraissent augmenter de longueur encore plus rapidement que les zones poussiéreuses elles-mêmes (I). Les flammes intérieures augmentent sans doute dans une proportion analogue (III). Il est indispensable de se rendre compte si cet effet doit continuer à s'amplifier ou s'il tend vers une limite ; il en est de même avec les zones schisteuses ; il est impossible de se prononcer actuellement à ce sujet. Il serait sans dou te précieux de pouvoir joindre à la mesure (*) Une erreur doit s'être glissée dans la note technique 183 du Comité des Houillères relative à ces expériences : d'après les publications anglaises, c'est à partir de l'essai n° 23 et non de l'essai n° 24 que l'on fait usage de la poussière de broyage. Les essais 23 et 24 sont donc bien comparables à cet égard.