Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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LES CABLES SOUS-MARINS
FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE
ingénieurs et les officiers du navire, de reconstituer dans tous leurs détails les opérations en mer : la pose, les relèvements, les mouillages de bouées, les repêchages par grande profondeur. La relation de ces manœuvres forme la seconde partie de cet article.
agents extérieurs; c'est la pose de cette armature que je vais décrire.
PREMIÈRE PARTIE. ARMATURE DES CABLES SOUS-MARINS.
Matières premières. — Lorsqu'on met en fabrication un câble de quelque importance, il y a lieu de pourvoir aux approvisionnements de matières. Dans l'armature, il entre successivement, en allant du centre à la périphérie : Un ruban de cretonne "tannée, \ p Un
Ce qu'est un câble sous-marin. L'âme. — Un câble sousmarin comprend deux parties : l'âme et l'armature. L'âme est un toron de cuivre entouré de gutta. Le cuivre employé doit avoir une conductibilité aussi forte que possible. Mais c'est surtout la proportion de cuivre et de gutta et la qualité de la gutta qui ont une importance considérable. Cette gutta est le résultat d'un mélange de nombreuses marques soigneusement combinées et lavées avec le soin le plus extrême. Une impureté impalpable, une bulle d'air imperceptible constitueront un défaut quand le câble sera posé. Il faudra relever ce câble et, si la profondeur est grande, dépenser quelquefois des centaines de mille francs pour cette opération. Aussi le nettoyage de la gutta est-il une opération des plus délicates ; il faut triturer cette matière épaisse dans des courants d'eau assez longtemps pour qu'il ne reste aucune trace de matière étrangère, et il faut que cette trituration soit faite sans emprisonner la plus légère bulle d'air. C'est là un travail des plus minutieux qu'effectuent des machines spéciales; les unes malaxent la gutta, les autres l'appliquent sur le cuivre. Une fois l'âme faite, on l'envoie à l'usine d'armature qui place sur cette âme l'enveloppe protectrice dont elle doit être munie contre les
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détruisent les câbles en dévo. ., rant la gutta.
Du jute filé formant matelas contre l'armature de fil de fer, Une robe de fils d'acier (chaque fil étant galvanisé, puis enduit de composition goudronneuse, et quelquefois enrubanné de cretonne chattertonnée), Deux enveloppes de jute goudronné, alternant avec autant de couches d'enduit à base de brai minéral, dénommé compound.
1° Jute filé. — Le jute filé est reçu en bottes, qui sont parquées suivant leur grosseur. Le tannage s'effectue par des procédés à base de fer ou d'alun ; le procédé inorganique tend à remplacer le tannage au cachou. Le jute tanné est mouillé avant son emploi, de façon à opérer à l'avance le raccourcissement de ses fibres. La question a de l'importance, car l'âme se ploierait par endroits sous la traction des fibres, si le jute n'était mouillé qu'après coup, et elle se présenterait mal à la câbleuse. Le jute est originaire de l'Inde ; l'Angleterre en est le gros importateur en Europe ; mais l'on trouve dans le Nord de la France des filateurs de cette fibre en assez grand nombre. 2" Jute goudronné. — Le jute écru est reçu en éche-