Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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LES CABLES SOUS-MARINS

le fuseau ; parfois un point de cuivre est saillant dans la masse. Tout cela est pou de chose quand l'électricien chargé des mesures s'en aperçoit. Il suffit de couper les joints douteux et de les recommencer. Il n'en est plus de même quand le joint faiblit avec le temps, soit dans les cuves de l'usine, soit à la pose sous la pression de l'eau. Cet accident devient un désastre dans une campagne de pose, car on est obligé alors de délover en s'arrêtant à, tous les joints, de couper chacun d'entre eux, de le refaire, et de réunir les fils d'acier de l'armature par une épissure, jusqu'à disparition du défaut. Il faut prévenir ces redoutables éventualités en employant pour les lanières une gutta-percha de composition identique à celle de l'âme. Si la chose est impossible, il convient de faire choix d'une feuille de gutta extra-supérieure et aussi exempte que possible de résine. La résine, en effet, cristallise avec le temps et amène par là la pulvérisation de la gutta (*). Une deuxième précaution consiste à ne pas employer de gutta fraîchement préparée, dont la masse est par conséquent très humide. Les jointeurs ne s'y trompent pas et sont fixés dès le premier joint sur les qualités de la feuille qu'on leur propose. Sous les tropiques, il est difficile de conserver en bon état une feuille de gutta. On prend le moins mauvais moyen : on l'enferme dans un bocal plein d'eau pure. Rayons X. — Après l'essai électrométrique du joint, que je décrirai plus loin, on procède souvent à un essai sup-^ plémentaire, qui d'ailleurs n'a rien d'indispensable. (*) C'est pour éviter la présence de la résine dans la gutta que les cahiers des charges français prescrivent que les câbles n'auront pas un isolement trop fort. On admet souvent que cet isolement ne dépassera pas, pour les âmes, 1.500 mégohmspar mille marin. Cette condition, qui surprend au premier abord, a pour but d'écarter la résine dont l'isolement est considérable.

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FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE

On a eu l'idée d'examiner les joints au moyen des rayons X pour vérifier le centrage du cuivre, et l'on a reconnu que les bulles et autres impuretés pouvaient être décelées sur les clichés. . Dans diverses expériences, certains noirs flous ayant été remarqués sur les plaques, on se trouva, en tranchant les joints à cet endroit, en présence de grosses bulles, dont la présence avait échappé aux essais électriques. Il n'en fallait pas davantage pour motiver des installations radiographiques ; chaque joint supporte deux poses de une ou deux minutes dans deux plans à angle droit. Les radiographies prises sont développées sur-le-champ dans une chambre noire, et l'examen du cliché décide du sort du joint. Suite de la fabrication. — Les joints terminés, essayés, radiographiés, on fait le plein d'eau dans la cuve. On vérifie alors par les méthodes ordinaires que la résistance totale est la somme des résistances des âmes mises bout à bout, et que la résistance d'isolement est bien normale. Puis l'on vide l'eau de la cuve et l'on procède à la confection du joint de l'extrémité qui se trouve au sommet de la cuve avec l'extrémité qui pend hors du canon de la câbleuse. Cela s'appelle faire le joint de jonction. Les joints terminés sont soigneusement regarnis de leurs matelas de jute, et il y a lieu de surveiller leur passage à la câbleuse. Quand un joint atteint la filière de tête de la câbleuse, on desserre cette filière, de façon que les fils de fer ne s'incrustent pas dans le fuseau de gutta. Câbleuses. — Une câbleuse (PI . IX) est formée par une cage d'écureuil tournant autour d'un axe MN ; sur cet axe sont enfilés quatre disques verticaux parallèles, qui partagent Tome XIV, 1908.

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