Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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LES CABLES SOUS-MARINS

la cage en trois compartiments. Chacun des barreaux de la cage porte une bobine dont le fil traverse les limbes des disques jusqu'à l'arête antérieure de la cage. Puis les fils viennent se rejoindre en cône sur l'axe et y rencontrent une filière fixe A qu'ils franchissent en avançant horizontalement. La combinaison de la rotation de la cage et do l'avancement horizontal du cable a pour résultat l'enroulement do chaque fil en hélice ; l'ensemble des fils juxtaposés forme un cylindre creux qu'on nomme armature. Les fils de l'armature doivent être jointifs et le matelas de jute doit être assez épais pour que les fils ne chevauchent pas les uns sur les autres. Un matelas trop épais écarte les fils, et l'âme risque de jaillir entre deux d'entre eux ; un matelas trop maigre laisse l'âme flottante dans la carapace, et les fils, en chevauchant l'un sur l'autre, risquent d'écraser l'âme. Il y a un juste milieu à observer, et il est de règle, pour avoir un câble bien souple, de faire un matelas laissant un léger jeu de 2/10 do millimètre environ entre chaque fil. Un tel matelas, avec un pas d'hélice un peu court, donne un câble facile à manier, et peu sujet à former des coques ; un pas d'hélice trop court ralentit la fabrication. En général, on prend le pas égal à environ quatorze fois le diamètre de l'armature nue. La cage d'écureuil tourne à raison de soixante tours environ par minute sons l'action d'une courroie à embrayage. La mise en route est assez pénible, les courroies glissent sur les poulies d'attaque ; parfois l'équipe est obligée d'aider au mouvement en se suspendant aux flancs de la cage. Le couple de démarrage est considérable, et un moteur électrique serait ici avantageux. Les disques de la cage roulent sur des galets dans le but de soulager l'axe. Si les bobines étaient fixées invariablement sur ces couronnes, chaque révolution île la

FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE

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cage donnerait une torsion de 2x à la portion de fil de fer comprise entre la bobine et la filière. Comme la cage a le temps de tourner plusieurs fois avant qu'un point du fil ait franchi la distance qui sépare la bobine de la filière, il en résulte que la portion de fil entre la bobine et la filière subirait une torsion de 2n~. Cette torsion amènerait d'abord l'éclatement de la couche d'enduit, puis créerait des tensions dangereuses dans le câble. On a donc cherché à enrouler les fils sans torsion. Il suffit, pour cela, de maintenir les bobines dans leur position verticale durant la révolution de la cage. Dans ce but, on a articulé à l'extrémité de chaque barreau une petite manivelle ; toutes ces petites manivelles sont entretoisées par une couronne, dont le centre est maintenu sur la verticale de l'axe, à une distance de celuici égale à la longueur commune des manivelles. Cette couronne tourne avec la cage, et le mouvement est assuré par deux galets fixés aux extrémités d'un même diamètre et roulant sur la jante extérieure de la couronne. Du reste, le poids seul des manivelles et de la couronne suffirait pour forcer les bobines à demeurer dans un plan vertical. Les bobines tournent donc avec la cage en restant parallèles à elles-mêmes ; elles ont un mouvement de translation. Toutes les couronnes sont clavetées sur l'axe. L'âme chemine dans un gros tube en acier qui constitue l'axe de la cage; cet axe s'appuie d'un côté sur un palier, près duquel il reçoit son mouvement d'un grand pignon ; il se termine à l'avant par un épais plateau vertical de roulement, an travers duquel passent les fils d'armature. A quelque distance en avant, se trouve un second plateau vertical, que les fils traversent dans des grains d'acier. Finalement, les fils sont ramenés en avant dans un museau situé tout près de la filière immobile. Ce museau